Fleur arrachée
A toi l'enfant, la fille, la femme
qui porte ta croix enfouie dans ton âme
stygmates sur tes bras lacérés.
sourire douloureux peu assuré.
A toi qui porte ce monde délabré
Et nous pauvres hommes de ton cœur cassé
Viens et pleure sur mon épaule
Ta situation trop commune me désole.
Il n'a fallu qu'une nuit, une minute
Ou le diable te traita de pute.
Bête immonde qui descend du porc
Pour arracher la fleur à son sort.
J'aimerais lui infliger mille tourments
Alors que toi tu as enfoui ton ressentiment.
Que tu es belle, que tu es forte
L'enfant à fermé malgré elle la porte.
Oh non tu n'es pas sale je t'assure
Tu es pure. Une lumière d'azur
Et c'est tes mots qui tarissent mes larmes.
Moi qui aurait voulu prendre les armes.
Ton sourire morcelé est éblouissant
Un sourire pour tout ce sang
Idole des être en mal de soit
Ce que tu es devenu, tu le vois?
Alors vis comme tu sais si bien faire
Mais je t'en pris je t'en supplie
Laisse toi au temps prendre l'air
Sans trop enfouir la lie de la vie.
Croise au nom des fleurs et de la rose
Les sentiments embrumés d'un monde nouveau.
Tente, reconstruit et enfin, c'est sur ose.
Aimer a nouveau, tenter le louveteau.
D'une fin, d'un soir, d'un discours
J'espère qu'enfin tu puisse comprendre
Tu n'es plus seule abandonnée dans la cours.
Réfugies toi, ici sans les cendres.
Tes ailes sont encore construites
Alors vole, vole sans retenu
Je t’assures que seul la fuite
attendra ton poison détenu.
Alors pour ce soir, belle dame
Repose toi auprès d'ici, auprès de moi
Pleure tout ton saoul et toute ton âme
Et plonge sans défense dans mon émoi
Et si demain, demain peut-être
Tu veux en parler, tu veux nommer
Sache que je suis assurément cet être
Qui voudra sans contrainte te venger
Alors viens, simplement te reposer
Auprès d'une oreille, bouteille à la mer
Et n'en viendra que ce que tu as imaginé
Pour te guérir, vague aux relents amer.
Car tu es de ceux, tu es de celles
Ces ombres détenus par un simulacre
Les muettes à la souffrance à tire d'aile
Un goût d'alcool bien trop âcre.
Alors toi, ma fille, mon enfant, ma femme
A toi je m'excuse pour mon humanité
Pour mes contemporains, pour ces dames
Esclaves de notre société, statue aliéné
Pour toi je crache sur mon sexe, sur ma vie
Sur notre société d'Arachnée archaïque
Patriarcat pervertie d'une toile asservie.
Femme à la prose adonique.