Dreamland Reborn

Avatar : encore inexistant, je suis trop perfectionniste.

Pseudo : Marvan
Âge : 19 ans
Ville : Lyon
Activité : Etudiante en médecine
Phobie : Phobie de l’amputation
Objet magique : ben rien…
Ce que j’aime : le piano, l’écriture, le jonglage, la SOLITUDE, le chocolat.
Ce que je déteste : les gens, les paillettes, la mode, la radio et les fraises.
Surnom : Marv

Récapitulatif des nuits

Une heure du matin. Je me retourne dans mon lit. J’entends mon chat qui gratte à la porte, l’envie me prend de lui balancer quelque chose. Je m’emmitoufle dans ma couverture et ferme les yeux de nouveau.
Espérons de ne pas faire de mauvais rêves, cette fois…

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Il faisait nuit.
C’était comme toujours la même ruelle sombre et je marchais sans décider d’où j’allais. Mes pieds me traînaient malgré moi vers une chaumière que j’aurais pu reconnaître entre mille. Elle semblait trôner sur la place comme un parapluie miniature sur une boule de glace et éclipsait à mes yeux tout ce qui se trouvait autour. Autour d’elle ne résidait qu’un néant infini.

Ma main se posa sur la porte et je fus satisfaite de constater qu’elle était encore là. Ce rêve, je l’avais fait cent fois, et pourtant je m’avançais sur le seuil, comme inconsciente de ce qui allait se produire. Mes doigts pâles tremblèrent en embrassant la poignée et bientôt je fus à l’intérieur.

C’était une pièce unique, sale et froide. La poussière crissait sous mes pas et je frissonnai. Comme toujours, il n’y avait rien d’autre dans la pièce que ce billot de bois, intact comme s’il n’avait jamais été mordu par le fer de la hache. Mon bourreau était là, assis en tailleur, attendant patiemment que je me résigne, son instrument de mort nonchalamment posé contre le mur.

- Droite ou gauche ?

Sa voix sonnait, rauque et grave. Je m’avançais malgré moi. La bûche n’était qu’à quelques centimètres, je n’avais qu’à m’asseoir et c’en serait terminé. D’un coup sec, je deviendrais infirme et pourrait enfin me réveiller de ce cauchemar.
Droite ou gauche ?
J’étais droitière, alors bien évidemment, il était hors de question de sacrifier celle-là.
Mais la gauche… Sans elle, pas de piano, pas de jonglage, plus de symétrie. Je contemplais mes doigts avec anxiété.

- Droite ou gauche ?

Il se redressait à présent, attrapait son arme et me dévisageait avec impatience. Contre mon gré, mes genoux plièrent, mon bras gauche se tendit et s’allongea contre le billot comme une bête alanguie. Je fermais les yeux. Je sentais déjà la douleur lancinante dans mon poignet, l’odeur chaude du sang qui m’éclaboussait le visage, le manque angoissant de doigts qui n’existent plus.

La hache chuinta dans l’air lorsqu’il la souleva au-dessus de sa tête. Bientôt l’échéance. Mes yeux s’ouvrirent et tombèrent sur mon poing serré.
Non, pas cette fois. Je ne me laisserai pas faire.
Je rassemblais toute ma volonté, mes muscles crispés en une crampe douloureuse. L’arme s’abattit avec violence.
Elle ne fendit que l’air.

Je restais un moment prostrée, enserrant contre moi mes doigts froids, mais vivants. C’était la première fois que j’avais eu la volonté de ne pas plier. Des larmes roulaient sur mes joues sans que je puisse les retenir. Je berçais mon membre comme un enfant l’aurait fait d’une poupée, oscillant entre rires et sanglots. Lorsque j’osais enfin lever les yeux, mon bourreau avait disparu. Je me redressais lentement. La hache était plantée dans la bûche avec une majesté que je ne lui avais jamais trouvée auparavant.
Machinalement, j’en caressais le manche et l’ôtais de son socle.

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J’ouvris les yeux et trouvais ma main gauche emmaillotée dans la couverture, amorphe.
Enfin, ce cauchemar avait su trouver une fin plus heureuse.
J’arrêtais le réveil et laissais dans les draps les souvenirs de hache et de bourreau.

Marvan vient de vaincre sa phobie.

Et elle devient une nouvelle Voyageuse de Dreamland.

Les Voyageurs ont en général un super pouvoir pour l'aider au cours de ses nuits.

Bah elle, elle aura une hache.

Non j'déconne, quoique que le running gag serait drôle.

Non elle, elle aurait bien un pouvoir.

Celui de se désolidariser les membres de son corps et de les contrôler par la force de sa volonté, ce qui est pas mal.

Bienvenue à Dreamland !