* Pendant un instant, la voyageuse est plutôt contente. On se sera pas fait chier pour des prunes.
Mais bien vite, c'est l'incompréhension qui se lit sur son visage :
Comment, y a plus qu'à le capturer ? J'ai cinq exemplaires de la bestiole dans mes filets, que veut-il de plus ?* Nightcat se demande si elle n'a pas mal compris. Après tout, avec les rongeurs qui se sont mit à brailler encore plus fort depuis quelques secondes, il y a de fortes interférences sur la ligne.
Mais à bien y regarder, le Lord n'a pas les yeux vraiment sur elle, ou sur sa prise. Non en fait, lui, il regarde par dessus son épaule... Derrière. Autre chose. Et c'est ça qui le fait sourire*
Oh god..., songe l'arachnomorphe, comprenant vaguement ce qu'il se passe.
*Doucement , elle fait pivoter sa tête. Et voit.
Enfer et damnation.
De l'autre côté du piège, il y a une bestiole.
Genre une très grosse bestiole.
Genre vraiment très grosse la bestiole.
Genre ça pue du cul mais violent.
C'est une créature imposante, grande et massive, dont la taille des pattes n'a rien à envier à celle de Galil. Pelage brun fourni, dent de requin, regard peu sympathique... Tout y est. Le seul truc qui casse un peu l'ambiance.... C'est le bec.
Mère Nature, je sais pas où tu te fournis, mais visiblement c'est de la bonne.
Sans dec, qu'est ce que t'avais fumé quand tu t'es mis en tête de faire la faune de cette forêt de merde, hein, dis moi ?
Et c'est quoi le prochain truc ? Le chat hibou ? le lapin kangorou ? L'élan lion à dents de requin ?
Autant de questions que l'on est en droit de se poser...mais plus tard. Parce que là, les circonstances font que c'est franchement pas le moment de philosopher sur les erreurs génétiques dreamlandaise et qu'ils vaudrait mieux se préoccuper dare dare de sa survie.
Parce que, de base, l’ornithorynque est plutôt un carnivore dans son genre, l'ours est un omnivore qui rechigne pas sur le steack et vu la gueule de la dentition que l'autre mastodonte se paye, on peut légitimement penser qu'il bouffe pas que du kiwi.*
Putain de bordel de merde de forêt à la con mais qu'est-c'que j'fous là nom de dieu ? Hurle intérieurement la voyageuse désespérée.
Non mais vas y dreamland ! Dis le que tu veux me pourrir ma vie onirique ! Déjà que la vraie se casse la gueule toute seule, t'as envie d'en rajouter une couche ? Hein ?
.....
Putain.....
Bon .... Pas montrer qu'on a peur. Il a probablement été attiré par les cris des cochons. Donc il vient becqueter du rongeur.* La jeune femme se sent presque triste pour les petites bêtes. Elle avait pensé en refiler une à Galil et laisser partir les autres, mais l'arrivée inattendue de ce monstre changeait méchamment la donne.*
Non mais sans déconner... je peux pas capturer ce truc. J'ai plus de toile, je dois avoir trois charge de colle en réserve et quelques poils urticants, point. Et pas question d'aller lui coller mes picots dans sa tronche de canard !* Alors quoi ?
La jeune femme regarde le cochon d'inde qu'elle tient au bout de son bâton. A l'idée de sacrifier la petite bête, son coeur se serre... Mais c'est lui ou elle.
Faisant surgir ses poils urticants, elle en colle un bon nombre sur le rongeur, avant de l'assommer d'un coup de bâton bien placé ( ou de le tuer, on sait pas trop). Cela fait, elle envoie le paquet en direction de l'ours avant de reculer gentiment vers un arbre.
Son objectif est de lui faire avaler la bête ( ou du moins la renifler) et, lorsqu'il se sera envoyé tout seul les poils dans le gosier ( ou le museau), de lui tirer une charge de colle dans la tête puis dans les pattes. En lui obstruant ainsi la vue et gênant ses déplacements, elle espère bien le voir s'assommer tout seul contre un arbre ou en rencontrant le sol un peu fort.
Par contre, dés qu'elle aura tiré, faudra grimper fissa dans l'arbre, ça pourrait secouer.