*Krasghârn arrive dans une artère relativement fréquentée. Il rase les murs. C'est pas qu'il aime pas les gens, mais la foule, c'est pas son trip. Il garde également la main sur son poignard, et une grande attention sur ce qui se déroule autour de lui. On sait jamais. Ennuyé par sa marche et son incapacité à ignorer la douleur lancinante dans son mollet, il entre dans une taverne, meilleur endroit pour glaner des ragots (du moins, c'est ce que disent films, livres, jeux vidéos et JDRs...). L'endroit est coquet, bien que rempli de soiffards à un stade déjà bien avancé de la réaction lente qui rend un humain aussi intéressant qu'une langouste qui porterait deux chaussettes dépareillées. Krasghârn s'approche de la patronne, une femme large, la quarantaine, une poêle à frire à la main. Poêle à frire qui vient d'ailleurs de rencontrer le crâne d'un malotru aviné qui avait cru bon de vanter sa pilosité pour séduire la patronne.*
-Eh ben elle rigole pas la Moumoune…
*Krasghârn s'approche de la femme, tout en effaçant toute trace de sourire de son visage. C'est une véritable métamorphose que celle à laquelle on assiste. Le débile bienheureux qui est tombé d'un immeuble est désormais un fier aventurier en quête de gloire et de renommée. Enfin... Il est devenu sérieux, en bref. Il pose ses mains sur le comptoir, et regarde la tavernière dans les yeux.*
-Salut à vous, madame. J'irais droit au but. Vous savez probablement ce qu'est un voyageur. J'en suis un. Un nouveau, même. Vous comprendrez donc que ne connais pas les moeurs de ce monde. Je n'ai pas non-plus d'argent pour payer de consommation. Baissez cette poêle, je vous en prie. Je ne suis pas l'une de ces éponges à liqueurs... Je suis simplement venu me renseigner. Y'a-t'il quelque-chose à combattre dans cette ville ? Comment devenir puissant ?
*Que va-t'il se passer ? La tavernière va-t'elle assommer le jeune voyageur ? Un dénommé Grand-pas va-t'il le rejoindre ? Un homme encapuchonné va-t'il lui lancer une poignée de pièces de cuivre au milieu desquelles se cacherait une pièce dorée ? En tout-cas, dans l'hypothèse où la patronne (ou l'un de ses clients) lui parlerait des trois voyageurs masqués, il lui répondrait...*
-Trois voyageurs masqués, dites-vous ? Eh bien... J'ai rencontré deux individus correspondant à ,ce signalement. Ils avaient été terrassés pas une voyageuses. Elle était plus vieille que moi... Je crois que son pouvoir était cracher de la colle, ou un truc du genre. Oui, seulement deux. Vous êtes bien sûrs qu'ils étaient trois ? Bon, je veux bien m'occuper du troisième... Mais avant, dites-moi tout ce que vous savez sur eux.
*Et il sortirait de la taverne, filant à travers les petites rues en quête du malotru restant, si c'est bien de ses deux camarades qu'il s'agissait tout à l'heure.*