*J'ai du mal à m'endormir...En fait ça fait un moment que je suis allongé à me tourner et à me retourner dans tous les sens...Qu'est-ce que je vais leur dire ? Ce matin en me réveillant j'avais retranscris ma dernière nuit au Royaume Canin en ne lésinant pas sur les détails. Puis j'avais écris un mail à Touffu, Houka et Agué pour les prévenir que j'avais vécu beaucoup de choses importantes et potentiellement décroché une nouvelle quête annexe...sauf que là je n'étais pas rentré dans le détail. J'avais en réalité été très évasif...en le relisant après l'envoi je me suis même dit qu'il était un peu bizarre.
L'autre raison pour laquelle je n'arrivais pas à m'endormir était que je ne pouvais pas m'empêcher de penser à autre chose qu'à elle...Toute la journée j'y avais pensé : ses cheveux, ses yeux, même ses crocs. D'un côté ça avait embellit ma journée, et d'un autre côté ça m'avait inquiété : quand on est dans le monde réel, c'est pas la même chose, c'est pas la même vie. Du coup devais-je me consacrer d'avantage à ma vraie vie, plutôt qu'à une créature des rêves qui n'existe...pas vraiment ? Difficile de savoir qu'en penser. Le problème c'est que nous nous étions donné rendez-vous avec le groupe, si je pensais à elle je risquerais de me retrouver au Royaume Canin et non à notre point de rendez-vous. Je fis donc de mon mieux pour penser à eux...ça me pris beaucoup de temps, mais finalement je pu enfin fermer les yeux.
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*Pouf...Me voilà à Rhumanie. C'est étrange. La dernière fois que j'y avais été, j'avais atterris au bord d'une plage avec l'eau qui rentrait dans mes chaussures, et le cerveau complètement perdu dans des questions interminables sur le fonctionnement de mon pouvoir. Aujourd'hui, toujours habillé du même sweat noir, pantalon à poches noir et chaussures de marches toujours noires, je m'y posais toujours autant de question, et pas sur le même sujet.
'Y avait quand même deux différences : d'abord j'avais cette fois une épée, ce qui m'aiderait grandement à éviter de finir aussi mal que la dernière fois avec les pirates. Ensuite, j'avais une boule dans la gorge : parler d'une nouvelle quête et d'une attaque des Epéistes étaient une chose, parler d'un coup de foudre envers une louve croisée dans le métro en était une autre. J'appréhendais déjà leur réaction.
Toujours est-il que je commence d'abord par regarder où je suis et les cherche du regard. Si je ne les vois pas encore et que je suis à côté de l'eau, sur une plage ou un ponton par exemple, je vais m'assoir au bord de l'eau et remet ma capuche pour me protéger un peu du soleil, le regard rêveur vers la mer.*