Mace n’avait, qu’une envie, s’endormir pour se retrouver à Dreamland. Là où il avait ces deux bras entièrement cybernétisés, où il pouvait voir des choses incroyables, faire des choses incroyables, rencontrer des gens incroyables. Voilà ce qu’évoquait Dreamland pour lui, une échappatoire pour une vie bien trop morose où la fatigue pesait lourdement.
Là-bas il était frais, il était lui-même et non pas l’ombre du quotidien : il s’y sentait libre.
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Le fracas des vagues, le chant des oiseaux et l’embrun sur son visage, voilà ce qui accueillit le cyborg cette nuit. C’était rafraichissant, exactement ce dont il avait besoin. Devant lui s’étendait une vaste étendue bleutée s’étalant à perte de vue, se fondant presqu’avec le ciel, un vent léger charriait les odeurs salées de la mer que respirait le Voyageur à plein nez.
Ce Royaume m’a l’air bien sympathique…Fièrement dressé face à la mer, le Voyageur s’alluma une cigarette qu’il porta à sa bouche, appréciant ce moment de calme. Eau à part, le paysage se limitait à une terre rocailleuse, pas de sable, juste de la roche. Quelques trous remplis d’eau et d’algues, du sel séchée par-ci et par là dans de petites cuves, des rochers de tailles diverses et variées constituaient les seule variables dans ce décor à l’aspect monotone mais pourtant très riche.
Derrière ses lunettes, le regard perdu face à l’intensité de l’océan, le cyborg aperçu une immense créature au loin immerger de l’eau. Une sorte de baleine, en bien plus gros et à l’allure bien moins amical, preuve que ce Royaume à priori paisible semblait bien plus dangereux qu’il ne le laissait croire.
Ce qui semblait, en tout somme, logique : l’océan était autant la proie des rêves que des cauchemars des hommes.
Appréciant le spectacle jusqu’à la fin de sa clope, Mace rangea le mégot dans l’une des poches de son trench avant de faire volte-face. Il était temps de se mettre en chasse.