[Zone 4] La Gare Perdue

[Pix]

*Alors que j'avais réussi à calmer le rêveur avec des paroles et des gestes doux, je me dis que j'allais peut-être essayer de lui parler des choses un peu plus importantes genre le fondement de sa peur, histoire de le remettre quand même un peu en condition pour espérer lui faire vaincre sa phobie et qu'on avance un peu. L'idée de Marvan était de le faire devenir Voyageur, donc maintenant que j'avais un contact, je pourrais espérer lui faire vaincre sa phobie.

je fais la grimace... Je suis pas certains de l'efficacité de ce que je fais.

Par contre le bordel que j'entends dans mon dos fait largement plus d'effet au rêveur qui devient tout de suite beaucoup plus inquiet.
Moi aussi, je suis bien inquiet. Je me relève et lève la tête dans la direction de Marvan qui semble me signer quelque chose.

Si je sais pas exactement ce qu'elle me dit, je le devine aisément.*

Ok, y a un gros machin qui vient me péter la gueule.

*Je manquais de visibilité et d'informations sur la question. Je me tourne vers le rêveur attaché.*

-Bouge pas.

*Et je bondis dans les airs en utilisant mon pouvoir pour aller très haut dans le ciel et avoir une vue d'ensemble sur la situation.*

[Père Castor]

*Marvan se précipite dans la direction de Pix et du rêveur permanent. Pix semble prendre conscience du danger mais le contraire aurait paru étonnant au vu du bordel provoqué par le déplacement de la grosse bestiole. Le Voyageur ne semble pas effectivement entendre Marvan mais il prend les devants en bondissant à la verticale, certainement pour s'offrir une meilleure vision sur la situation.

Marvan devra encore un peu galoper si elle veut arriver au niveau du Voyageur et ce n'est pas dis qu'elle arrive à temps vu la vitesse de la menace.

Pix, verra de la fumée qui s'élève et une sorte de tête, donc c'était bien quelqu'un ... Mais c'était gros et clairement pas humain. Je ne m'étalerait pas sur la dangerosité du truc, ça m'a l'air logique.*

[Pix]

*J'étais en l'air et j'avais une meilleure vision du terrain et donc de la sitaution. Le rêveur ne bougeait pas, Marvan se dirigeait vers ma position et y avait un gros machin qui se dirigeait vers nous. Le truc ne semblait pas humain, il y avait de la fumée ? Un homme-train ? Vu Dreamland, ça ne m’étonnerait pas.

Donc, un monstro-train voulait venir nous péter la gueule... Peut-être une réaction due au déraillement provoqué. C'était pas sûr, mais ce n'était pas à exclure. En attendant, le rêveur était en danger et on ne pouvait pas le laisser crever comme ça. Pas après ce qu'on a fait.*

Mmh...

*Logiquement, le rêveur était coincé et là, on avait un désavantage certain. Aucun moyen de retraite sans abandonner le type et je pense que Marvan ne l'accepterait tout simplement pas.*

Bon.

*J'étais le plus rapide et y avait ptet moyen que je le ralentisse ou que je le distrait. Ça laisserait le temps à Marvan de gérer le rêveur. Le problème, c'est que je n'avais guère le temps d'aller la voir et de prendre le temps de lui expliquer le plan et de polémiquer.

Bref, je prends les devants. J'allais jouer sur l'effet de surprise. J'utilise mon pouvoir pour partir comme une fusée dans les airs pour intercepter le monstre si possible en profitant de mon inertie pour lui mettre une grosse boite avec une attaque chargée de vent histoire de le calmer un peu. De là, j'aviserais.

Restait plus qu'à espérer que Marvan mette le temps que je lui offre à profit, pour aider le rêveur ou pour fuir.*

[Marvan]

De toute évidence, je réussis à prévenir Pix, puisqu'il bondit dans les airs et aperçut le même monstre furax que moi. Réellement indécise sur la marche à suivre, doutant qu'une quelconque diplomatie puisse être envisageable dans une telle situation, l'herbe me fut coupée sous le pied par Pix qui choisit de foncer à toute berzingue sur notre adversaire.

- Je... Non! Mais... Que...

Peinant à articuler à la fois paroles et idées, je me retrouvais bête sur mon monticule, éloignée du rêveur et d'à peu près tout ce qui pouvait me dissimuler. J'étais tellement à découvert que je devais ressembler à un irréductible cheveu sur la tête d'un chauve. Autant dire que fuir me semblait être une sacrée bonne idée!... Mais où?! Il n'y avait autour de moi que des rames de métro, et vu la facilité qu'il avait de les lancer à des kilomètres, je ne pensais pas que monter à l'intérieur soit une bonne idée. Quand à courir à toutes jambes, l'idée était audacieuse, mais quitter Pix me posait un vrai problème. Nous avions tous les deux choisi cette quête, je refusais de le l'abandonner salement.

Je pensais alors au rêveur, qui restait toujours attaché sur ses rails. Que devait-il bien penser de cette situation? Pix avait-il réussi à le détendre un peu? Son départ précipité n'avait pas dû le rassurer... Hésitante, je finis par courir en direction de notre homme. Merde à la fin! On s'est pas cassés le cul pour le laisser tout seul comme un con! Je dévalais la pente, peinant à contrôler ma vitesse. Mon œil parti à l'aventure fila en direction de la menace, afin de me donner une idée un peu plus précise de celui à qui on avait affaire.

En quelques pas, je fus près du rêveur, et pris quelques secondes pour reprendre mon souffle. Je me sentais d'humeur hargneuse, déjà parce que ça faisait des PLOMBES qu'on essayait de lui sauver les miches, ensuite parce qu'il n'était pas foutu d'y mettre de la bonne volonté et enfin parce qu'on allait peut-être mourir à cause de lui! Aussi, mon ton fut, comment dire... Un peu acerbe.

- Bon, ça suffit maintenant! lançai-je lorsque ma respiration ne me fit plus trop ressembler à un asthmatique en crise. Vous savez parler, non?! Vous n'avez pas décroché un seul mot depuis que vous êtes là! Allez, on réfléchit! Qui êtes vous? Comment vous appelez-vous? Vous vous en rappelez?

Espérant que le stimuler sur son identité titille un peu son futur statut de Voyageur, je lui jetai un regard insistant, tout en surveillant d'un œil le devenir de Pix.

[Père Castor]

MARVAN

*Marvan arrive donc au niveau du rêveur toujours attaché et qui semblait à présent un peu plus conscient de ce qu'il se passait. Il était même... Agacé.*

-Ho hé ! Ta gueule. Voilà.

*Non mais ! On va pas la lui faire !*

-Il y a un bruit nettement désagréable et j'en ai assez d'être attaché, ça fait super mal au poignet. Alors j'apprécierais que vous me détachiez plutôt que d'être fortement désagréable madame.

*Non mais ! Ah ! Hein ! Il a du répondant le mec qui sent encore l'urine.*

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PIX / MARVAN

*Pix est le premier arrivé sur les lieux, il envoie une cartouche et prend de vitesse la créature inconnue. Le Voyageur est arrêté dans sa course net par le choc, il rebondit mollement et retombe en arrière. Le monstre, massif et bigrement lourd est bloqué dans sa course et fait un pas en arrière.

Pix retombe au sol et peut lever la tête. Le monstre qui s'opposait à lui devait bien faire ses 5 mètres. Il était sur la première page du topic. C'était une locomotive sur patte, qui ne semblait pas bien contente et qui levait déjà le bras pour écraser le Voyageur.

L'oeil de Marvan arrive à ce moment-là.*

[Pix]

*J'arrive donc au contact face à un gros monstre. Comme prévu, c'était un monstro-train méchabot de la mort. Le truc était cependant bien plus gros et bourrin que ce à quoi je pensais. Le choc était rude et m'avait légèrement sonné tandis que je voyais le mastodonte qui titubait légèrement suite à l'impact. Heureusement que j'avais su faire une masse d'air suffisamment compact pour amortir le choc.

Je retombe au sol et je m'équipe de mon bateau. Le monstre était gigantesque. Il serait probablement le plus gros machin que j'aurais affronté dans toute ma vie de Voyageur. Et peut-être le plus dangereux, je devrais redoubler d'attention.

Le machin lève un poing et tente de venir m'écraser. Je tacherais de tester sa vitesse pendant cette courte passe d'arme. Si j'étais plus rapide que ce monstre, je devrais ne pas trop avoir de soucis. Ensuite, je testerais sa résistance pour voir si je peux lui infliger des dégâts convenables...

Et j'éviterais au maximum d'avoir à tester sa puissance. Oui, dans le meilleur des cas, j'évite clairement de me faire cartoucher. La puissance brute de ce monstre m'a l'air tel qu'il pourrait me sécher en un seul coup.

Je saute donc quand je vois le poing de la créature s'abattre sur moi. Je préparerais une bille d'air pour sa tronche quand je serais sûr que l'attaque est esquivé, tout en faisant attention à une éventuelle contre-attaque. Du genre à vouloir me shooter en l'air.

Hé oui ! Avec mon pouvoir, je peux facilement esquiver ce genre de petite manoeuvre, je ne suis pas vulnérable dans les airs, loin de là.

Bien entendu, affairé à ne pas mourir, je ne peux voir l'oeil de Marvan qui arrive pour m'espionner.*

[Marvan]

Ta gueule?... TA GUEULE?

Personne me dit "ta gueule"!

Je pris une grande inspiration, qui ne réussit absolument pas à calmer ma colère. Alors, évidemment, je pris un ton un peu plus qu'acerbe et me mis à tout balancer.

- J'peux pas vous détacher! criai-je, furieuse devant tant d'ingratitude. Vous voyez une pince métallique géante quelque part?! Vous pensez que je fais sauter les serrures par la pensée?! Merde à la fin!

Je tournai en rond, trépignant de rage, alors que mon attention était constamment déviée par la menace géante qui fondait sur nous à toute vitesse.

- Vous savez quoi? ajoutai-je plus calmement, mais avec une froideur qui m'avait jusque là épargnée. Vous êtes un gros con. Vous êtes actuellement plongé en plein cauchemar, et s'il y a bien une chose que je sais actuellement, c'est que vous êtes le seul à pouvoir nous sortir de là. Je me tue à vous dire que ces chaînes n'existent que parce que vous avez trop la trouille pour vous barrer.

Je le regardais dans les yeux, solennelle.

- Vous avez eu un accident. Un train a failli vous écraser et depuis, vous êtes plongé dans le coma. Vous ne cessez de vivre en permanence l'événement qui vous a traumatisé, en oubliant tout au fur et à mesure. Vous vous appelez *** ***. Je le sais, parce que je vous vois tous les jours à l'hôpital. C'est moi qui vous regarde respirer à l'aide d'une machine. C'est moi qui s'assure jour après jour que vous n'êtes pas mort. Si je n'étais pas Voyageuse, je ne serais pas là en train de vous sauvez la vie, votre VRAIE vie, dans le monde réel!

J'entendis les bruits du combat qui se déroulait à quelques dizaines de mètres et sentis les larmes me monter aux yeux.

- Cet homme, dis-je en désignant Pix, est une des personnes les plus importantes pour moi. Et il risque tout en ce moment pour que vous vous sortiez les doigts du cul, alors venez pas me dire que je suis désagréable!!

Bordel de merde.

[Père Castor]

MARVAN

-Oula !

*Voilà.*

-Elle est agaçante cette petite ! Elle parle beaucoup je trouve ! Elle dit beaucoup de bêtises aussi ! Ah mais ! Ces chaines m'agacent décidément ! Screugneugneu ! Bonne à rien ! Pourrait aider quand même !

*Voilà que le type s'agace vraiment de ses chaines en les secouant dans tous les sens. Il en oublie presque la présence de Marvan enfin si, il rouspète après elle, parce que quand même, qu'est ce qu'elle est malpolie .. Et pas aimable en plus. Puis qu'est ce qu'il s'en fiche de l'autre, il a rien demandé que je sache.

Fin, vous voyez le tableau.*

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PIX / MARVAN

*Pendant ce temps, Pix esquive in extremis un premier coup du colosse dont le poing s'enfonce fermement dans le sol. Pix envoie une bille d'air d'intensité modérée qui n'émeut guère le monstre. Il tente ensuite d'attraper le Voyageur avec son autre main d'un geste plutôt maladroit qu'il est très aisé pour le Voyageur d'esquiver. Le colosse utilisera sa main plantée dans le sol pour tenter de prendre par surprise le Contrôleur du vent alors qu'il touche sol, tout en envoyant un gros bloc de terre vers sa tronche.

Le Voyageur du vent, spécialisé dans la fuite et l'esquive parvient à s'en sortir in extremis, il évitera même un coup de pied et un nouveau poing rageur.

Bref, Pix s'en sort pour le moment. Pour les yeux de Marvan, le combat est extrêmement vif et rapide. Le colosse n'est pas aussi manchot que pourrait le laisser croire sa masse et sa puissance. Il est assez rapide mais Pix l'est d'avantage. De plus, le Voyageur peut compter sur ses réflexes et son pouvoir pour arriver à tenir la distance face au monstre sans pourtant arriver à placer la moindre attaque solide. Quelques petites vagues d'air ci et là qui font plus office de pichenette agaçante qu'autre chose.

Car voilà le coeur de la stratégie de Pix. Esquiver et faire chier et ça marche.

Mais voilà que d'un coup, le monstre se fige.

Il se retourne vivement vers l'endroit où se trouve le rêveur et ... Bah Marvan.

Il a l'air de se passer quelque chose qui lui plait pas.*

[Marvan]

Le rêveur commençait sacrément à me taper sur les nerfs. Je sentais la moutarde me monter et j'étais à deux doigts de tout envoyer péter. Franchement! On risque notre vie pour un con pareil?! Je passais une main sur mon visage, atterrée. Moi qui n'était pas croyante pour un sou, j'eus envie de prier de toutes mes forces que les Voyageurs permanents ne soient pas tous comme lui. Alors qu'il continuait de ronchonner et d'insulter nos efforts, je sentis mon agacement franchir une limite. Oui, j'allais jeter l'éponge. Ras-le-bol.

Je fermais l'oeil pour me concentrer sur la bataille, histoire de me distraire de mon propre problème. J'assistais à quelques échanges aériens rapides. Pix s'en sortait comme un chef! J'aurais été aplatie comme une crêpe depuis des lustres, à sa place!
Soudain, je m'aperçus que le monstre avait tiqué. Il se figeait, attentif, tourné vers moi. Devenir soudain l'intérêt principal d'une locomotive vivante belliqueuse me ficha les miquettes. Putain, non! Pas par là! Un instant paniquée, j'alternai ma vision, tantôt braquée sur la menace, tantôt sur le rêveur qui grommelait en secouant ses chaînes.

Merde! Qu'est-ce que je fais?!

S'il se mettait à me charger, je n'aurais que quelques secondes pour faire mon choix : de toute évidence, ma tentative de secouer les puces du rêveur avait fait vibrer quelque chose chez la créature. Je ne comprenais pas bien comment elle avait pu entendre quoi que ce soit de notre conversation, mais les faits étaient là : elle avait réagi à notre présence seulement quand je m'étais mise à tout déballer sur Dreamland.

Suis-je en train de contre-carrer ses plans?

Je réfléchis à toute vitesse, le souffle court. Cela me semblait être l'explication la plus sensée concernant son comportement. Mais alors... Mon attention se tourna de nouveau vers mon patient. Certes, il ne valait pas grand chose, et je commençais à me dire qu'il devait avoir de sacrée séquelles neurologiques de son accident, mais je n'avais pas le droit d'abandonner sous prétexte que son impolitesse avait pu me vexer. On était là pour lui. Notre mission n'avait rien de sexy ou d'héroïque et ce depuis le début.
Je pris une grande inspiration, fronçai les sourcils et activai mon mode berserk.

Allez, on tente le tout pour le tout!

- Hé, le nul! dis-je sans prendre de gants en m'avançant à quelques centimètres du visage du rêveur. Si nous sommes dans le monde réel, et que je dis des conneries depuis tout à l'heure, comment tu expliques que je puisse faire ÇA?

Je plaçai ma main devant son visage, et d'une secousse en dissociais toutes les phalanges. Elles se mirent à tourner comme des mini-planètes autour de ma paume désossée, se cognant les unes les autres. Je pris un air méchant, presque menaçant. Après tout, puisque la vérité ne suffisait pas pour le motiver, autant que je lui file les jetons. Ça nous ferait un point commun.

[Pix]

*L'échange durait depuis combien de temps ? Trois heures ! Au moins ! Minimum ! En tout cas, l'effort était intense. Je sautillais en tout sens, telle une puce agaçante de cartoon. Le monstre géant avait bien la force brute que je lui imaginais. Le jeu était simple, je mourrais à la première baffe. J'étais pas mécontent d'avoir passé tant de mois à m'entrainer à l'esquive et à faire chier mon monde ! Les résultats étaient là et putain, ça faisait plaisir. J'avais de quoi tenir face à des monstres pareils...

Prépare-toi Dreamland, je sais esquiver.

En attendant, le monstre s'agace et ma technique est une réussite, il en oublie le rêveur et Marvan. Je n'avais guère le temps de penser à eux, trop concentré sur ma propre survie... Mais au fond de moi... Putain mais qu'elle se grouille Marvan.

J'avais tenu 3 heures déjà et j'allais pas en tenir 3 de plus !

Il suffisait d'un coup de malchance, d'une mauvais calcul de ma part, et j'allais voler dans le ciel.

En plus, le bougre en avait rien à fiche de défoncer le paysage alentour, il voulait juste me fracasser. Un tel acharnement forçait le respect... Mais m'empêchait de placer la moindre contre-attaque.

Mais voilà que le monstre s'arrête et tourne la tête sur le côté. Sur le coup, je saute quand même en arrière, craignant une feinte à deux ronds. Mais mes neurones font quand même tilt.*

Attends... Elle est pas par là-bas Marvan ?

*Je tourne autour de moi. J'ai du mal à me repérer à force de sauter en tout sens et avec l'autre zouave qui retourne le paysage.*

Putain mais si !

*Je me tourne vers le monstre. Marvan était en train de faire un truc. Il ne fallait pas que je le laisse partir. Je saute et tournoie mon baton dans les airs pour faire le plus gros poing d'air qu'il m'était possible de faire pour lui envoyer sur la tronche. Juste après, je ferais une grosse tornade pour tout faire péter.

Si Marvan devenait une plus grosse menace que moi, tout ce que j'ai fais n'aura servi à rien. Il fallait que je lui montre un peu que j'étais capable d'attaquer pour qu'il me considère à nouveau comme une menace plus grande que Marvan.

A défaut, faut que mes attaques soient suffisamment puissante pour lui défoncer sa putain de gueule à cette raclure de bidet !*

[Père Castor]

PIX / MARVAN

*Le monstre fait un pas, puis un autre dans la direction de Marvan, puis il se met à courir, plus vite, en faisant voler des rames de métro en tout sens. La bestiole charge comme une brutasse à un rythme plus violent et rapide que celui avec lequel il se dirigeait vers le groupe précédemment. A mi-distance, il se prend une grosse patate d'air dans la tronche. Ne faisant plus attention à Pix, il ne se protège pas ; il perd l'équilibre et tombe. de colère, il saisit deux rames de métro et les balance dans la direction du Voyageur dans les airs qui s'apprêtait à réitérer une attaque.

Et sinon, ça fait deux minutes qu'il combat... Même pas !

Sans déconner.*

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MARVAN

*Le type était toujours en train de raler contre ses chaines qui le dérangeait beaucoup. Marvan n'y fait pas attention, trop agacée et stressée par le monstre qui décide de venir lui faire coucou, mais ses liens se font plus lâche. Marvan se dirige vers lui broie sa main devant-lui.*

-AH PUTAIN ! C'EST QUOI CE TRUC ?!

*Il tente de fuir ou de placer les mains devant son visage, mais ses liens se resserrent le plaquant à nouveau. Le type regarde Marvan avec un regard horrifié.

Elle venait de lui faire très peur.

C'est con.*

[Marvan]

Hein?!

J'avais cru voir quelque chose qui me laissait sur le cul. Est-ce que... Ses liens ne venaient pas brusquement de se resserrer? Mon air de grosse méchante avait eu un peu trop d'effet, et les chaînes venaient de nouveau d'enserrer le rêveur. Je fronçais les sourcils. Comment n'avais-je pas pu remarquer que les attaches s'étaient peu à peu assouplies! Je venais de tout gâcher en une seconde, sans même m'en apercevoir!

J'entendis un bruit assourdissant, rythmé, terrifiant. Je me tournai vivement et aperçus de nouvelles rames de métro qui sautaient en l'air, comme montées sur ressort. Bon Dieu, il vient vraiment par là! Et moi qui venait de nous renvoyer à la case départ! Je n'avais pas le temps de rattraper mon erreur!

Mon coeur battait la chamade. Si seulement je pouvais consulter Pix! Il saurait quoi faire! Dans la situation actuelle, je voyais mal comment je pouvais réussir à détendre mon patient, alors que j'étais celle qui était responsable de son angoisse. Fébrilement, j'inventais quelque chose qui me semblait bien fumeux. Je me mis à rire, grinçante.

- Haha! Je vous ai bien eu! lançai-je d'une voix tremblante et peu convaincante. Je m'approchais et rassemblais de nouveau mes phalanges, qui se glissèrent souplement à leurs emplacements respectifs. C'est un tour de magie! Vous êtes bien crédule!

Je lui offris un sourire malhabile et posai ma main recomposée sur son épaule. Je me plongeai dans son regard, priant pour qu'il morde à l'appât, oubliant un peu que mon visage borgne n'était pas source de réconfort. Dans la situation actuelle, ce me semblait être la meilleure chose qui puisse anéantir sa peur au profit d'une autre émotion. La honte de s'être fait avoir, la colère, tout valait mieux du moment que cela desserrait ses chaînes!

- Excusez-moi, je ne voulais pas vous faire peur, mentis-je en enserrant légèrement son épaule. J'espérais que le toucher me permette d'établir un nouveau contact avec lui. Respirez profondément avec moi, cela vous fera du bien.

J'entamais quelques exercices de respiration abdominale, peinant à me détendre moi-même. Au loin, la locomotive furax courrait en notre direction, bien décidée à m'aplatir comme une crêpe. Inspire, expire, pensai-je sans oser fermer les yeux.

[Pix]

*Alors que je préparais mon attaque, je vois une rame de métro qui vole vers moi.*

Je peux pas l'esquiver ! Chié !

*Mais je me démonte pas, profitant de l'air qui tournoie autour de moi, je vais tenter un truc culotté, je vais lui renvoyer sa rame dans la tronche.

Il est un peu temps de devenir badass, sans déconner.

Je vais te faire ZE tornade et je vais tout faire péter autour de moi. Avec un peu de chance, j'arriverais peut-être à blesser la créature.

Si l'attaque massive est inefficace, je me servirais de mon baton pour concentrer la masse d'air pour en faire une attaque ciblée plus puissante.*

[Père Castor]

MARVAN / PIX

*L'oeil de Marvan restait témoin de la scène ... Mais ça allait commencer à devenir compliqué, en effet Pix devenait sérieux et commençait à convoquer une tornade qui gagnait rapidement en puissance. Le vent devenait très fort et la poussière ambiante obstruait la vue à la Voyageuse et sans protection, l'oeil était très rapidement irrité et séché par le vent alentour brûlant intensément la voyageuse.

De son côté, Pix parvient à dévier la trajectoire de la rame et à en prendre le contrôle pour renvoyer le tout sur le monstre. Ce dernier est surpris d'un revirement de situation pareil et il doit planter ses pieds dans le sol pour parer le coup puissant infligé par le Contrôleur de l'air, d'autant que la tornade gagnant en puissance, d'autres rames s'élèvent et pourront être envoyées par le Contrôleur du vent dans la tronche du gros monstre.

Dis donc, Pix ne prendrait-il pas l'avantage ?*

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MARVAN

*Que Marvan se rassure, le changement des chaines avaient été assez progressif expliquant que la Voyageuse n'avait pas pu le remarquer, la pauvre était sur plusieurs fronts à la fois. Même elle ne pouvait pas être partout ... Huhu.

Le rêveur reprit finalement de la contenance et houspilla Marvan.*

-Mais quelle cruche ! On vous a pas dis de pas faire peur aux gens ! C'est extrêmement malpoli !

*Les liens se desserraient à nouveau.*

-Et ces chaines ! Et puis que quelqu'un aille fermer cette fenêtre ! J'ai de la poussière dans le visage et c'est horripilant ! Dois-je décidément tout faire moi-même dans cette maison ?

*Car oui, le vent se levait, il soufflait assez fort, envoyant les cheveux vers les yeux de Marvan.*

-Je rêve où il se passe un truc que je peux pas voir ?!

*Derrière-lui, y avait jsute une grosse tornade qui commençait à faire voler les rames de métro. Il était évident qu'il ne fallait pas trop qu'il voit ça le pauvre rêveur casse-couille, sinon il ferait des manières.*

-Mais j'en ai assez qu'on me laisse tout seul ! Vous êtes tous des trous du cul ! Voilà ! A un moment, je suis un peu grossier mais faut bien dire les choses hein !

*En fait, la technique qui marchait bien, c'était de l'énerver le rêveur.*

[Marvan]

J'observais la tornade que Pix venait de créer à partir de rien, bouche bée. Comment...!? Je m'aperçus alors seulement de son immense pouvoir. Jusqu'à présent, il n'avait fait de sa force qu'une utilisation défensive et le voir à l'action faisait naître des sentiments contradictoires. Admiration, crainte, fierté et un brin d'envie se mêlèrent ; une ébauche de sourire se dessina sur mon visage.

Soudain, la poussière s'éleva, cinglante, et mon oeil envoyé au loin se transforma en boule de souffrance. Je grinçai, fermant machinalement les paupières et me recroquevillant une seconde. Le vol jusqu'ici convenable de mon petit espion devint erratique, tourbillonnant. Il perdit de l'altitude, déboussolé, et j'abandonnais l'idée de l'exploiter plus longtemps. L'angoisse de ne plus savoir ce qu'il adviendrait de Pix me fit douter une seconde, et j'émis l'hypothèse de sacrifier ma double vue pour le surveiller le plus longtemps possible. Puis, l'image de rames de métro volant en ma direction surgit dans mon esprit, et il me sembla plus judicieux d'économiser un sens qui serait bientôt essentiel à ma survie.

Remise un peu de ma douleur lancinante, je me tournai de nouveau vers le Rêveur, qui manifestait un agacement certain. Ma petite blagounette ne lui avait pas plu et je constatai avec une satisfaction incrédule que mon plan marchait! Il semblait déjà plus à l'aise dans ses chaînes, qui ne le plaquaient plus entièrement contre les rails. Un vrai sourire éclaira mon visage et je me pris un malin plaisir à attiser son énervement.

- Vous n'êtes pas bien fin, franchement! me moquai-je avec un petit ricanement. Regardez-vous! Vous êtes drôlement ridicule, attaché comme ça!

Je m'approchai et m'accroupis à moitié, les mains posées sur les genoux. Je pris volontairement un ton puéril et dégradant, espérant blesser sa fierté. Et puis merde, il m'avait sacrément cassé les couilles, ça m'aidait à relativiser la situation affreuse dans laquelle nous étions!

- Et ben alors! Il est tout pas content le monsieur! Ouh, il devient tout rouge! Scrogneugneu!

Je continuais sur ce ton, surveillant d'un oeil la tornade qui se mettait à faire pleuvoir des wagons sur mon futur agresseur. Continue Pix, tiens bon! On va y arriver!