Alors que je tentais de faire entendre raison au pauvre homme, la remarque de Pix me mit hors de moi. Je me retournais brusquement, furieuse et crachai :
- Tu fais chier! Tu veux vraiment le laisser comme ça?!
Je lui lançais un regard noir avant de reprendre ma tâche, tentant tant bien que mal de calmer la colère dans ma voix. Il se débattait, manquant de m'éborgner comme si j'étais responsable de sa situation mais je m'efforçais de croire en mes chances de réussite. Il m'était trop insoutenable de penser qu'il allait mourir là, sous mes yeux! Je ne perçus l'étreinte de Pix que dans un brouillard ; mes yeux baignés de larmes étaient rivés sur mon patient. Soudain, je crus voir dans son regard une lueur de raison jusqu'à présent absente. Mon visage se figea, incrédule.
Il va y arriver!
Mais le train fonçait à toute allure, bien trop près. La lumière des phares détourna son attention, et tout fut terminé. J'eus beau lui hurler de me regarder, il n'écoutait pas, trop happé et envoûté par son destin qui allait le percuter d'une seconde à l'autre. Brusquement, je me sentis portée dans les airs, les bras de Pix assurant une prise ferme autour de moi. Je me débattais à mon tour, les mains griffant l'air, voulant retourner auprès de lui. Une seconde plus tard, un bruit mou et métallique se fit entendre, alors que des étincelles formées par les roues sur les chaînes dansaient tout autour de nous. J'en savais assez sur les suicidés se jetant sur les rails pour deviner le spectacle qui nous attendait : mes yeux s'étaient fermés par réflexe lors du choc, pleurant à chaudes larmes. Je hoquetais, profondément choquée par ce qui venait de se passer. La petite voix dans ma tête chuchotant que j'avais fait de mon mieux, que tout était fini et qu'il y avait une mince chance qu'il fut sauvé de son coma résonnait sans accroche. Je me blottis dans les bras de Pix, sanglotant sans pouvoir m'arrêter.
- Tu fais chier! Tu veux vraiment le laisser comme ça?!
Je lui lançais un regard noir avant de reprendre ma tâche, tentant tant bien que mal de calmer la colère dans ma voix. Il se débattait, manquant de m'éborgner comme si j'étais responsable de sa situation mais je m'efforçais de croire en mes chances de réussite. Il m'était trop insoutenable de penser qu'il allait mourir là, sous mes yeux! Je ne perçus l'étreinte de Pix que dans un brouillard ; mes yeux baignés de larmes étaient rivés sur mon patient. Soudain, je crus voir dans son regard une lueur de raison jusqu'à présent absente. Mon visage se figea, incrédule.
Il va y arriver!
Mais le train fonçait à toute allure, bien trop près. La lumière des phares détourna son attention, et tout fut terminé. J'eus beau lui hurler de me regarder, il n'écoutait pas, trop happé et envoûté par son destin qui allait le percuter d'une seconde à l'autre. Brusquement, je me sentis portée dans les airs, les bras de Pix assurant une prise ferme autour de moi. Je me débattais à mon tour, les mains griffant l'air, voulant retourner auprès de lui. Une seconde plus tard, un bruit mou et métallique se fit entendre, alors que des étincelles formées par les roues sur les chaînes dansaient tout autour de nous. J'en savais assez sur les suicidés se jetant sur les rails pour deviner le spectacle qui nous attendait : mes yeux s'étaient fermés par réflexe lors du choc, pleurant à chaudes larmes. Je hoquetais, profondément choquée par ce qui venait de se passer. La petite voix dans ma tête chuchotant que j'avais fait de mon mieux, que tout était fini et qu'il y avait une mince chance qu'il fut sauvé de son coma résonnait sans accroche. Je me blottis dans les bras de Pix, sanglotant sans pouvoir m'arrêter.