Re: Le jeu du moment
Posté: 16 Aoû 2014, 00:23
Nok a écrit:Saint Row IV, extrêmement débile comme jeu, et toujours The Binding of Isaac, un peu de Borderlands 2, un peu de Payday 2...
https://www.youtube.com/watch?v=nT03ezSnVL8
Et c'est ce que j'aime dans Saints Row 4 : là où GTA est un jeu débile qui veut très fort que vous le croyiez intelligent, Saints Row 4 est un jeu intelligent qui veut très fort que vous le croyiez débile. C'est comme un bon film de Paul Verheoven, simpliste et superficiellement stupide en ayant pourtant plus sous le capot qu'on pourrait le penser.
Saints Row 4 se présente comme un auto-analyse de son canon, essayant de determiner ce qu'était Saints Row, ce qu'il est devenu et si il y avait la moindre valeur dans tout ça. Il se projette dans la transformation de Shaundi, l’ascension de Ben King dans les medias, la déification de Johnny Gat, la marketisation de Pierce et comment le jeu est passé d'un clone de GTA a un jeu décalé à monde ouvert porté par ses personnages. En examinant ces arcs et l'histoire de la franchise, je pense qu'il font un argument pour la place de ce jeu dans le monde en le replaçant autour de références à d'autres chose bien kitch. Car vraiment, je pense que Saints Row 4 est une lettre d'amour tant qu'un exemple de kitch. [...]
C'est que des éléments cheesy pop-art et c'est autour de ça que le jeu se développe et brille. Saints Row ne se moque pas de ces choses, il les célèbre. Prenons les musiques pop par exemple : dans GTA, c'est un groupe du genre Lovefist et la blague et qu'ils sont des drogués prétentieux imbus d'eux même... Mais dans Saints Row, la pop est un moment partagé entre le joueur et Pierce. C'est là pour en rire, certes, mais c'est aussi un vrai exemple d'amitié entre deux personnages qu'un morceau simple à retenir facilite à mettre en place. [...] Le jeu est moins intéressé à l'idée de se moquer de ce qu'aiment les gens qu'il est à montrer pourquoi les gens aiment ces choses.
Par exemple, l'obsession de Matt Miller pour la série Nyteblade. Au début, le joueur tourne en dérision le prémisse. Mais sur la course de la mission, Matt fait de bons arguments quant à pourquoi il aime la série, aussi ridicule que cela semble en surface et nocive que puisse être son obsession. Et à la fin de la mission le joueur dévoile qu'il est peut-être un fan de la série aussi, ou au moins qu'il est capable de voir d'une autre perspective. A nouveau, il y a ce thème de trouver de la valeur dans le superficiel et l'absurde qui apparait tout au long du jeu. [...]
C'est agréable de voir un jeu qui reconnait à quel point ridicule, superficiel la pop culture peut-être tout en pensant que les raisons pour laquelle ces choses sont devenus populaire, les raisons pour laquelle ces choses ont trouvés un public sont valables.
Mais bon, on peut faire dire n'importe quoi à un jeu comme ça, cela dit il est infiniment plus intéressant que Saints Row 3. Mais loin d'être aussi marquant que le second. Les pouvoirs rendent les déplacement tellement vifs que la ville n'a aucun charme, vu qu'aucune raison de trainer ne subsiste, le jeu est aussi bien trop facile. C'est fun mais ça vaut toujours pas Saints Row 2.
Dark Souls 2, c'est pareil. C'est okay mais ça vaut pas les précédents. L'ambiance est loin d'être aussi tordue est travaillée que dans les précédents jeux, il n'y a pas cette envie d'aller juste un peu plus loin comme les précédents et là je viens de mourir deux fois sur un n-ième boss sans intérêt ce qui ne m'engage pas à aller de devant. C'est pas mauvais mais eh, c'est juste moins bien.