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Les neufs princes d'Ambre

Message non luPosté: 04 Déc 2010, 20:58
par benedict
Allez, première présentation autonome d'une saga. Et quelle saga!

Dix tomes, rédigés de main de maître par Roger Zelazny. Le premier, qui a donné son nom à l'ensemble du cycle, paraît en 1970. Depuis, il n'a, contrairement à la majorité des oeuvres de fantasy écrites à l'époque, pas pris une ride.

Afin de ne pas gâcher les surprises qui garnissent l'ensemble de la série et qui sont l'un de ses intérêts majeurs, je n'en donnerai que le début:
Un homme se réveille un beau jour dans un hôpital psychiatrique américain. Il n'a aucun souvenir, ignore jusqu'à son propre nom et comprend rapidement que les infirmiers ont reçu pour consigne de le maintenir à l'état de légume le plus longtemps possible. Assommant l'un d'eux, il s'échappe et tente de découvrir qui il est, avec un seul indice: une de ses tantes semble s'appeler Flora et vivre à quelques heures de route de là.

Les points forts de la série:
-les révélations en cascade sur plus de dix tomes
- sans exagération aucune, un univers plus vaste que la totalité de l'héroïc fantasy que j'ai pu lire.
- des personnages aux caractères très affirmés, nombreux, dont chacun oeuvre pour son propre compte. Les intrigues sont nombreuses et pourront rappeler le Trône de Fer. D'ailleurs, G. Martin a lu la saga et on peut penser qu'il s'en est inspiré.
- en marge, pour ceux qui aiment bien la philo: même si ça ne se voit pas à la première lecture, toute la conception de l'univers de Zelazny repose sur des conceptions philosophiques du monde et parfois même sur les travaux de grands spécialistes de la physique. D'où le côté très cohérent de la magie, puisque l'auteur a peu inventé et a beaucoup repris le meilleur de ce qui existait.

Les points faibles de la série:
- Elle était initialement censée s'étaler sur quinze tomes, mais l'auteur est décédé avant d'avoir achevé les cinq derniers, ce qui en laissera certains sur leur faim à la lecture du dixième.
- Les personnages féminins sont bien moins nombreux et fouillés que les hommes. Ils semblent soit faibles et dépendants de ces messieurs, soit au contraire cyniques, presque masculins, avec des appétits sexuels très prononcés. On peut le mettre sur le compte de l'époque où l'auteur a écrit.
-Regret personnel: le narrateur change à partir du tome cinq et le second me paraît moins intéressant que le premier.

Re: Les neufs princes d'Ambre

Message non luPosté: 04 Déc 2010, 21:17
par Fullflo
Mon oncle m'avait offert le tome 1 ,j'avais adoré le début ,mais on me la volé :cry: ,j'ai jamais pu connaitre la fin ,trop triste de me faire rappeler ses vieux souvenir TT_TT