par Aralias » 10 Déc 2015, 17:54
J'ai déjà croulé sous les papiers (ah, l'administration ...), mais jamais littéralement. Là, autour de moi, les maisons sont en papier, les gens sont en papier, les animaux sont ... Bref, vous m'avez compris.
La première chose qui me vient à l'esprit, ce que ça doit être la galère quand il pleut. Ou alors, c'est de l'encre qui tombe et non de l'eau ? Remarque, ça ne changerait pas grand chose ... Comment font-les gens du coin alors ? Intrigué par toutes ces questions, je cherche quelqu'un qui pourrait me renseigner, mais tout le monde à l'air assez occupé à décharger un chariot chargé de bûches. Pliés en deux (pliés, papier ... vous avez compris ?), les gens amènent le bois à l'intérieur d'une grande bâtisse sous l’œil sévère d'un contremaître visiblement de mauvais poil.
- Il doit avoir l'habitude que tout soit réglé comme du papier à musique ...
Très fier de mon jeu de mots pourri, je tente néanmoins de réprimer le sourire qui pointe sur mes lèvres et continue mon exploration du coin. Je n'ai pas envie d'avoir de problèmes, je n'ai pas mes papiers sur moi ...
Un pâté de maisons plus loin, je remarque qu'un magazine à moitié déchiré traîne par terre. Chose bizarre, car j'aurais dit que coucher quoique ce soit sur papier s'apparentait à un homicide, dans le coin. Cependant, je comprend vite pourquoi il a été abandonné là : j'ai beau avoir lu deux fois le sommaire, je n'ai toujours pas compris ce qu'était censé contenir la revue. Pas folichon, comme lecture. Dépité, je finis de déchirer les quelques pages restantes pour en faire des avions. Qui une fois lancés se crashent en quelques secondes, sans même un petit looping pour la forme.
- M'ouais, j'ai perdu la main, on dirait ... J'étais pas si mauvais en origami avant.
Les avions n'ayant pas connu un grand succès, je tente de me rappeler comment faire une grue. Au bout de quelques essais, je finis par accoucher d'une forme maladroite. Sur un malentendu, ça pourrait passer pour un oiseau.
- Ok, ça ira. Plus que 99 et je pourrais ...
Me réveiller en sursaut, mon réveil me rappelant durement que les vacances ne sont pas encore là.