Mace avait profité de sa journée comme jamais, libéré du fardeau qu’était sa phobie des ombres. Désormais dans son lit, il pensait au livre qu’il écrivait, en quête d’inspiration. Et s’endormit.
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L’homme était perdu au milieu d’un paysage aride, désertique, parsemé de rochers. Le soleil, menaçant, projetait les ombres des géants sur le sol rocailleux. Tel le souffle d’un démon, ses rayons écrasés Mace.
Il crève de chaud ici ! Je ferais bien de me mettre à l’abri sous l’ombre d’un rocher…Une fois dans la pénombre, la chaleur devient plus supportable. Ce qui l’était moins, c’était le sentiment de malaise qui s’installait en Jarek.
Mais… Ce sont mes pensées qui s’inscrivent sur ce rocher !Au fur et à mesure que les pensées de Mace défilaient, celles-ci apparaissaient en relief sur la pierre. Comme si une mystérieuse créature gravait de l’intérieur la pensée de l’homme.
C’est pas un rêve. J’ai l’habitude de rêver, c’est sur ça que j’écris d’ailleurs. Mais jamais j’avais fait de rêve comme celui-ci…Mace faisait les cent pas dans l’ombre du rocher, il cherchait une explication logique à tout ça. Il toucha le rocher pour voir si celui-ci était réel et sa main entra en contact avec la pierre. Elle était normale, dure, rugueuse.
Rugueuse ? Depuis quand mes sens fonctionnent en rêve ? J’ai déjà réussi à sentir du plaisir dans un rêve érotique, de la chaleur sur une île tropicale… mais là il y a beaucoup trop d’information !Mace se retourna d’un bond. Personne. Aucune trace de vie. Pas même un oiseau, une bestiole… Juste le soleil, seul dans le ciel, pas même un nuage. Il était seul.
Si c’est le monde réel, alors je peux pas rester ici. Il faut que je trouve quelqu’un, quelque chose, une trace de civilisation. C’est partit.Et il se mit en route.