[E8]Les plaines désolées de Fantasian

[Nérarion]

L'espace d'un instant, Néra eut l'espoir que sa ruse fonctionne. Mais il connaissait quelques uns des pouvoirs des épéistes et il semblerait qu'il n'ai pas tiré les bons numéros... Le pire était sans doute qu'il venait de tirer le numéro 1.

La dalle se décrocha du ciel pour fuser vers le sol à vive allure.
Juste avant l'impact, le contrôleur prit une impulsion, accélérant la vitesse de son perchoir de pierre et réduisant ainsi pour lui la puissance de la collision.
Il atterrit à quelques mètres de la zone d’impact en une roulade calculée.

Il faisait maintenant face aux trois épéistes.

Bonjour... / Faire comme si je ne les connaissais pas / Heu... Dites, lança-t-il en pointant quelque chose du doigt, vous pouvez me rendre l'objet magique que vous avez trouvé là dedans ? Il est à moi techniquement.

Quelque chose disait au voyageur que ce soir au Royaume de Fantasian il y aurait des victimes... Et il avait peu de chance de compter parmi ceux encore debout à la fin.

[Père Castor]

*Les trois Voyageurs faisaient face à Nérarion. Il y avait donc l'encapuchonné qui tenait un petit mécanisme dans sa main. Le type avec la combinaison et la maouss épée dans son dos et en face de lui. Une femme qui tenait une épée dans un fourreau. Elle tend l'arme vers Nérarion.*

-Tu dois parler de cet objet magique ? Elle appartenait à l'ancien Roi des rêves de ce Royaume. On dit qu'elle a été forgée à Lumina avec l'ame d'un ancien grand guerrier lion.

*Elle dégaine la lame qui émet un tintement métallique qui s'étend et raisonne dans la plaine. La garde de l'arme était plaquée d'or et sur le pommeau, on pouvait voir une tête de lion finement sculptée. La lame scintillait légèrement. Une véritable sensation de puissance se dégageait de cette arme.*

-Une belle lame assurément. Mais vois-tu mon garçon. Je doute qu'elle t’appartienne.

[Nérarion]

Néra fait la moue.

Aaaaah si, elle me revient ! Je me suis bien cassé le cul hier soir pour ouvrir cette fichue porte donc, si si, elle est bien à moi.

/ Un contre trois ça fera jamais... Je vais y passer vu comme ça s'engage. J'en reconnais deux. Raah, si j'avais mieux écouté Night quand elle les décrivait ! Quel con, si l'autre annule les pouvoirs je suis marron... Réfléchis ! /

Néra leur faisait face, il connaissait l'écart de puissance mais il ne devait pas le laisser transparaitre. Le maître du bluff pourrait l'emporter ce soir.

Je suis sur qu'il y a une loi dans Dreamland pour ça et que ça se déclenche avec un phrase à la con ; du genre :
"Je revendique l'objet magique que tu tiens entre les mains".

Un ange passe. puis... *tilt* Une idée.

Sinon, histoire de régler ça rapidement, on se le fait au jeu. Lança-t-il avec un sourire. Celui qui l'emporte gagne l'objet et passe son chemin sans représailles des uns ou des autres.
Ca nous éviterait un combat inutile, chronophage et dans lequel nous aurions tous à perdre quelque chose.

Il savait que ça ne fonctionnerait probablement pas, m'enfin. Au moins il ne regretterait rien.

Je propose un Shifumi. *Petit blanc* En l'honneur d'un autre temps, de mon ancien groupe, "Les Jokers", qui régnaient sur le hasard et le chaos.

[Père Castor]

*C'est le petit cosmonaute qui répond en premier à Nérarion.*

-Nous avons du nous aussi ouvrir la porte et nous avons même affronté un peloton entier de soldats appartenant au groupe des méteors. Je pense que nous méritons plus cet objet que toi.

*La femme roule des yeux en écoutant Nérarion proposer une solution à l'amiable qui se révélait être un shifumi. Elle rengaine l'épée.*

-Un combat stérile ? Voyons, un combat n'est jamais stérile. Sinon il n y aurait pas de gagnants ...

*Elle tend l'arme tant désirée.*

-Regarde cette épée. Un combat entre nous permettrait de mettre en jeu ce prodige créé il y a longtemps pour combattre le mal. Plus encore. Un combat entre-nous mettrait en jeu l'avenir de Dreamland car vois-tu...

*Elle tend l'arme à son compagnon encapuchonné qui la saisit.*

-... Je suis Frimelda, la première des épéistes et ces deux guerriers sont également des épéistes.

*Elle laisse ses bras retomber le long de son corps.*

-Tu sais qui nous sommes pas vrai ? Sinon tu ne serais pas tant sur la défensive. Je parierais même sur le fait que tu aimerais nous voir tomber. Aha, je ne suis pas devineresse, c'est juste que tout le monde aimerait nous voir disparaître.

*Elle fait deux pas vers Nérarion, s'arrête puis étend les bras.*

-Qu'en dis-tu Voyageur ? Ce combat serait un merveilleux mélange de hasard et de chaos à l'échelle de tout Dreamland... Car crois-moi. Nous mettrons le feu à ce monde...

*Son sourire s'élargit.*

-L'épée et l'avenir de ce monde. Cela te convient-il ?

[Nérarion]

/ Un escadron entier de Météors... Je suis content de ne pas m'être endormi avant tiens. Trois brutes avec des pouvoirs de brutes, c'est une chose, mais ça reste toujours plus simple à gérer que pleins de bébés avec une multitude de pouvoirs à la cons. /

Il se renfrogne un peu et lance simplement au "cosmonaute".

Tu sais bonhomme, je sais que dans un sens tu as raison. C'est pas tant que je veux vous retirer la gloire, vous faites des étincelles et c'est très bien, c'est juste une question d'ordre d'arrivée.

Il se renfrogna d'avantage quand leur chef prit la parole.

/ Poseuse... /

Je sais en effet qui tu es. Et je reconnais aussi la complexité de la situation dans laquelle je me trouve. Mais rien n'est insurmontable.
Tu es une très belle femme Frimelda, pour être franc il me tardais de te rencontrer. il esquissa un sourire.
Quand à vous voir tomber... Je suis mitigé. C'est un peu utopique d'espérer être présent ce jour venu quand on sais que j'ai Séphal dans mon ombre.
Je te crois néanmoins quand tu me parles de mettre à feu Dreamland ; et j'aime jouer avec l'avenir, que ce soit le mien ou celui de ce monde ! Nous œuvrons par le chaos tous deux, mais notre objectif final n'est pas le même. A la fin de cette nuit, je serais moi aussi devenu un épéiste !

Je te répond donc par l'affirmative. Je suis paré très chère. Lança-t-il le cœur battant d’excitation. C'est quand tu veux !

[Père Castor]

*Le sourire de Frimelda s'élargit.*

-Ta réponse me comble d'aise. Tu es vraiment quelqu'un de courageux et ... Tu n'es pas mal non plus.

*Elle pose la main sur la garde de son épée avant de se reprendre.*

-Avant que nous croisions le fer. J'aimerais connaître ton nom.

[Nérarion]

Mon nom ? Tu m'estimes à ce point digne de toi ? Je suis touché.

La pression du combat à venir saturant l'air, le voyageur ajouta simplement :

C'est Néra, et je te promets de faire en sorte que tu ne l'oublies pas !

[Père Castor]

-Ne t'inquiètes pas, je ne l'oublierais pas.

*Frimelda dégaine son arme et ... Rien, elle s'arrête en plein élan. Elle n'a même pas esquissé un pas. Elle lève les yeux vers le ciel. Nérarion ne put rien faire car il sentit une énorme pression lui écraser la poitrine. Ironique n'est ce pas ?

Il y avait quelque chose en haut. Quelque chose de rudement puissant.*

-Il en aura mis du temps pour se montrer celui-là...

*Un déluge de plume précède l'arrivée du Voyageur qui venait de poser un pied sur le sol. Ce dernier se tourne vers Nérarion.*

[Dolche]

-Je n'arrive pas trop tard ? Tout va bien ?

[Nérarion]

Le voyageur fut arrêté net dans son action par une pression impressionnante (Oooh) qui lui coupa la chique. Il releva la tête vers sa source pour tomber nez-à-nez avec... la tête d'affiche de Dreamland, rien que ça.

Un peu sonné par tout ça (la pression du combat de sa vie, la pression du corbeau dans la nuit, bref... patron, 2 pressions, une pour moi et une autre pour la demoiselle !), le voyageur en oublia presque de répondre. Mais presque seulement hein, on est pas dans la vraie vie ici bordel !

Heu... Que... C'est à dire que... heu... Non. Oui tout va bien...

/ Mais qu'est-ce qui se passe ici ? /

Oui, comme vous dites, tout cas pour ça. Mais même s'il ne dit rien là comme ça (faut le temps de reprendre ses esprits quand même), le voyageur est un peu déçu de pas avoir pu croiser le fer avec la première épéiste. Mais ça ce n'est que le voyageur hein ! Le joueur, lui il est plutôt soulagé. Il est con ce voyageur.

Mais... Que faites-vous là ?

[Dolche]

*Dolche se tourne vers Nérarion et fais quelques pas vers lui, ignorant superbement la menace restée derrière-lui. Ces derniers ne s'en offusquent pas et se détendent même.*

-C'est vrai que tu auras mis le temps le Corbeau. Nous n'étions pas digne de ton intérêt ?

*Dolche fait rapidement volte-face en haussant des épaules.*

-Jusque-là, j'avais plus important à faire. Et une occasion s'est présentée aujourd'hui.

*Il se retourne à nouveau vers Nérarion tandis que Frimelda laisse échapper un petit rire de gorge.*

-Ravi de te rencontrer, Nérarion le typhon humanoïde.

-Oh ? Mais c'est qu'il est connu.

-Pour sûr ! Il vient de rentrer dans la Ligue S.

-Oh mais nous sommes alors tous des Voyageurs de classe S ! Comme c'est amusant ! Tu n'es pas que courageux.

*Dit Frimelda à l'adresse de Nérarion.*

[Nérarion]

Les évènements dont il était témoin s'enchainent d'une manière assez inhabituelle. Les choses tournent au grand n'importe quoi pour le voyageur qui galère à digérer toutes les informations.
Puis une sensation de vertige à l'écho des mots du Corbeau le déséquilibra...

Qu... hein, Quoi ? Mais quand ? Comment ...

Il voyait déjà les conséquences de son accession et il eu l'impression qu'une trappe se dérobait sous ses pieds. Et une sensation de chute suivie suivi d'un silence. Puis un murmure passa ses lèvres.

La ligue S... Non, c'est pas possible...

Le contre-coup était difficile à accuser, mais là maintenant ce n'était pas vraiment le moment de se perdre dans ces abysses.
Il secoua la tête et fit un sourire mi-figue mi-raisin au corbeau.

Le plaisir est pour moi... Dolche. dit-il en lui tendant une main qui se voulait poignante malgré la tempête de sentiments contradictoires qui se heurtaient dans son esprit.

Puis il regagna de l'assurance ; Le "Typhon Humanoïde" quand même ! Il comprenait toujours pas ce qui lui valait cette popularité soudaine, mais une chose était sûre : avant de se faire dévorer par les conséquences de sa nouvelle nomination, il en tirerait parti ! Après tout, maintenant il n'y pouvait plus rien.

Un petit rire involontaire commença à étirer ses lèvres avant qu'il ne réponde à Frimelda tout sourire.

Il semblerait en effet.

[Dolche]

*Si l'ambiance se détendait, ce n'était qu'une apparence. Dolche rit de bon coeur avec Nérarion et tout deux se tournent vers Frimelda qui sourit elle aussi de bon coeur. Seul les deux autres gus ne veulent pas se dérider.*

-Voilà un sacré changement de programme.

*Frimelda hausse les épaules.*

-Navré le Typhon, mais je viens de ferrer un plus gros poisson.

*Elle pose une main sur la garde de son arme.*

-Relèves-tu mon défi Corbeau ?

*La parodie de bonne humeur retombe comme un soufflet, Frimelda venait d'attaquer les choses sérieuses. Dolche se détourne de Nérarion et fait quelques pas vers l'épéiste.*

-Il parait que tu es très douée et dangereuse, tu te doutes que je suis venu ici pour t'arrêter n'est ce pas ? Ce combat était de toute manière inévitable.

-Je suis bien d'accord. Ce combat devait arriver un jour. Pour faire tomber Dreamland, je dois bien faire tomber le numéro 1.

-Te rends-tu compte de la folie de ta quête ? Tu es certes douée pour le combat. Mais penses-tu réellement arriver à vaincre les plus puissants Seigneurs Cauchemars ? Attila ? Toro Picana ?

*Pour seule réponse Frimelda affiche un petit sourire en coin et donne un petit coup de tête sur le côté.*

-Allons-nous battre un peu plus loin.

-Pourquoi ?

-Parce qu'il est hors de question que le petit nouveau s'ennuie. Houston, tu t'occuperas du fameux "Typhon humanoïde".

-Avec plaisir Frimelda, il est tant de faire taire ce petit sourire.

-Emmet, avec moi.

-Tu ne veux pas m'affronter seule ?

*Elle ne dit mot et se détourne de Dolche en compagnie du petit cosmonaute. Dolche la suit malgré tout. Une fois suffisamment éloignée, Frimelda se retourne vers Dolche en dégainant son sabre. Emmet dégaine également son arme. Dolche reste immobile en fixant les deux Voyageurs.*

-Je ne suis pas stupide Corbeau. Seule, mes chances contre toi sont limitées. La force des épéistes ne vient pas de notre seule puissance... Vois-tu, notre force. C'est que nous sommes 7 Voyageurs de classe S et que nous savons nous battre en équipe !

-Je vois ... Et aucun code de l'honneur je suppose ?

-Je ne jure que dans la victoire... Quoiqu'elle m'en coûte...

*Et le combat va pouvoir enfin commencer.*

[Père Castor]

NERARION

*Alors que Dolche, Frimelda et Emmet s'éloignaient, l'homme à la capuche fit un pas dans la direction de Nérarion.*

-Nous sommes seuls. Tu es seul. Je suis désolé pour toi, mais tu ne pourras savourer ta place en ligue S bien longtemps l'ami...

*Il se met alors à marcher vers Nérarion.*

-Nul ne peut nous arrêter.

[Nérarion]

Tout comme je n'ai pas l'intension de l'être ! Donc cette place en ligue S on en reparle après.
Puis... Comme tu l'as souligné tout à l'heure : nous sommes seuls. C'est un revirement inespéré ; même si tu es très fort, tu ne vaux pas Frimelda.

/ Je n'ai qu'une très faible chance contre lui, mais j'en suis conscient. Dolche m'offre une opportunité qui ne se représentera peut-être jamais ; je ne peux pas la laisser passer ! Sans compter que je n'ai pas à me soucier des dégâts que je pourrais éventuellement causer pour une fois. Et puis c'est l'occasion de savoir qui de ma gravité ou de sa Force est la meilleure !/

Mais avant de commencer, deux petites secondes veux tu ! / Dans le doute... /

Il se retourne vers les trois qui l'éloignent et qui sont encore à portée de voix.

DOLCHE ! Rien de sur, mais l'autre pourrait affaiblir ou annuler les pouvoirs ! Fais attention à toi !

Il refait face à Houston qui commençait à s'avancer vers lui.

Maintenant tu as toute mon attention.

Le voyageur se mets en position, prêt à jouer avec la gravité (et même si là pour le coup on peut dire "de la situation") son pouvoir crépitant prêt à jaillir pour contrer une attaque imminente.