La grande plaine

[Tablen]

*NON ! * Il allait trop vite. Impossible pour l'instant de trouver une idée. Il passait derrière moi et me donnait un coup violent qui m'envoyais balader ! Mais le coup fort heureusement n'était pas très fort. Je me relevais a peine quand je voyais son pied arriver dans ma figure. Je n'avais pas le temps d'equiver. Je faisais explosé mon pouvoir au niveau de ma figure :

- SHIELD PEN !

Mon visage se recouvrait de plume grise. Atténuant le choc , mais ne savant pas à quel point je repartais à l'attaque sans attendre une seule seconde.

- Il faut en finir vite !

Je me projetais vers lui , tentant de lui mettre un crochet du droit. Mes poings toujours couver de plume grises, et me déplaçant aussi vite que je pouvais. Je mettais tout mon poids dans mon poing pour frapper fort mais je pensais qu'il allait esquivait. Si il esquivais je me retrouvais à être emporté du coté opposé où il avait esquiver. J'avais levé ma jambe opposé et si il esquivait ce poing tout porté à croire que j'allais lui mettre un joli coup de pied circulaire !

[Père Castor]

*La joue de Tablen se recouvre d'une couche de plume grise protectrice ... Mais pas assez vite. Tablen est expulsé par ce nouveau coup, mais arrive tout de même à se relever rapidement afin de se jeter sur le Voyageur. Il projette son poing de plume grise. Conformément à ce qui était attendu, Korner esquive par la gauche et ne voit pas la jambe montée vers lui, à défaut de le taper, le Voyageur se prend les pieds dedans et tombe au sol de la manière la plus ridicule qui soit. Il roule au sol et reste comme un con.

Remarque, Tablen a aussi perdu l'équilibre et se retrouve aussi comme un con sur le sol.

Y a une justice.*

Merde, j'ai pas vu venir sa jambe, je me suis fais blousé comme un con !

*Korner se redresse difficilement.*

Tu vas me payer ça !

[Tablen]

Cela n'avait pas suffit... Je n'en croyais pas mes yeux. J'avais tout donnée sur ce coup, je n'avais plus que l'opportunité de l'attaquer une seule fois avec toute ma puissance. Mais après cela, je m'effondrerais ayant trop forcé. Je n'avais pas combattu depuis bien trop longtemps. Il se relevait, et n'avait pas l'air de souffrir plus que ça. Cela s'annonçait très mal. Je me demandais si j'allais en réchappé vivant cette fois ci . Mon cerveau quand à lui tournait à plein régime. Cela semblait impossible de se sortir de cette situation. Il devait pourtant bien y avoir une solution. Je n'en voyais qu'une: le roué de coup avec tout ce qu'il me restait dans les tripes. Mais le premier problème était que je n'allais pas assez vite pour le surprendre. De surplus, il me semblait avoir perdu un peu de vitesse depuis le dernier assaut . Je réfléchissait donc à une nouvelle ruse pour le frapper. Aucune ne venait.

Une idée me vint en tête. Il faut dire que l'un de mes crédos est que la meilleur défense reste l'attaque . Je me redressait avec difficulté. Chaque muscle de mon corps me faisait atrocement souffrir. Mais je souriais, je devenais démoniaque avec ce sourire. Je fis ressortir des plumes grises de tout mon corps seules mes jambes gardait les plus roses. Et je me jetais sur lui ! Arrivé à 2 mètres j’éjectais toutes les plumes grises de mon corps. Il y en avait beaucoup. 2 ou 3 fois plus que lorsqu'on éventre un oreillé ! Puis avec ma vitesse j’effectuais 2 tours autours de lui. Je perdis toutes mes plumes sur cette dernière manœuvre. Un nuage donnait l'impression de se formé autour de mon adversaire. Le moment était venu , je surgissais de cette amas de plumes par son coté gauche et m’apprêtais à le roué de coups de poing dans sa face. C'était ma dernière cartes dans ce combat, si cela échouai, je serai vaincu !

[Père Castor]

*Essuyant un filet de sang qui lui coule de la bouche, Korner se remet en position de combat. Puis Tablen le chargea.*

Qu'est ce qu'il essaie de faire ?

*Korner s'apprêtait à courir à son tour dans la direction de Tablen mais ce dernier projeta ses plumes vers lui, pensant à une attaque, Korner se figea et plaça sa garde face à lui. Grossière erreur ! Tablen avait profité de l'effet de surprise pour le contourner et pour venir le frapper en plein dans la joue.*

Chiotte ! Je me suis fais encore avoir !

*Complètement déséquilibré et surpris, le voilà vulnérable à un tabassage en règle de la part de Tablen.

En arrière-plan, un rire moqueur résonne.*

[Krasghârn]

Roman se réveille après ce qui ressemble à une défaite. Il hausse les épaules.

-Mince alors ! J'ai perdu, apparemment. Par contre, j'ai survécu. Mais c'était pas loin... Si je meurs, j'oublie, c'est ça ? J'oublierai pas.

Il sort de son lit, se saisit d'un cahier, d'un stylo, et note. Tout ce qu'il sait sur Dreamland, tout sur son pouvoir, tout sur ses aventures.

-J'oublierai pas.

Après une heure et une vingtaine de pages, tout est noté avec force détails.

-Allez, on y retourne.

Roman se couche, attrape un cachet, l'avale puis se rendort.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

*Krasghârn ouvre les yeux dans une plaine couverte d'herbe. Mais vide. Désespérément vide.*

-Ah ouais ! C'est the void, quand-même... Le néant... Je vais m'éclater...

*Il commence à marcher. Même si la solitude ne lui déplaît pas en temps normal, ici il n'y a carrément RIEN à faire. Soudain lui vient une idée. Pourquoi ne pas tenter une expérience jusque-là impossible ? Une discussion avec soi-même ?*

-Certains psychologues donneraient probablement des millions pour pouvoir faire ça...

*Il invoque sa poupée juste devant lui.*

-Tu m'as été vachement utile, tout-à-l'heure.

*Comme d'habitude, aucun signe de respect pour la poupée. Pourquoi devrait-il en avoir ? Cette chose n'a non-seulement pas de conscience pour le moment, mais elle obéit aveuglement. Même un esclave aurait plus de libre-arbitre. Même un migreur, ou un chien...*

-En revanche, à partir du moment où ça absorbe une personnalité, ça mérite autant de considération qu'un robot possédant une IA très développée. Mais toujours pas autant qu'un homme. Ça reste une copie. Ça a les défauts des humains, mais pas leur unique qualité de libre-arbitre. Ça restera toujours inférieur. Quel dommage...

*Il se tourne vers la créature.*

-Absorbe moi.

*La fumée noire s'échappe de son orifice de sa bouche. Celle-ci est assimilée par la poupée, dont les yeux deviennent ceux de Roman : marron.*

-Salut, moi. Ça va ?

-T'as raison, c'est zarb.

-Mouef, c'est pas si bizarre que ça, en fait. Pour moi en tout cas. Je vois bien que t'es pas vraiment moi. Pour toi, par-contre, ça doit être space, non ?

-Ouais, ouais... Bah je savais à quoi m'attendre. Je la connais, ta tronche, à force.

-Pas faux, pas faux. J'ai des fourmis dans les jambes, à rester sur place. Devisons en marchant, tels les péripatéticiens d'antan !

-Bonne idée, bonne idée... Allez, en route.

-Donc tu es moi. C'est sympa ?

-Bah ça te fait quoi, à toi, d'être toi ?

-Ce que ça me fait à moi d'être moi ? J'en sais rien, moi ! C'est à toi que je demande ce que ça fait d'être moi ! Moi j'ai l'habitude d'être moi, pas toi !

-Je te dis que ça me fait pareil à moi d'être toi que ce que ça te fait à toi d'être toi. Ce corps a peut-être pas l'habitude d'être toi, mais comme je suis toi, j'ai la même habitude que toi d'être toi. Être toi n'est pas un problème, pour moi.

-Okidac, chef. Du coup, t'as les, mêmes envies que moi.

*La poupée ralentit, laissant Krasghârn la dépasser.*

[color=#BF8040]-Pas vraiment, non.

*La créature est maintenant derrière Krasghârn.*

-De quoi, tu veux pas parcourir cet univers et devenir puissant ?

*La poupée ramasse un caillou.*

-Bah non.

-C'est pas logique. Si t'es moi, tu veux faire les mêmes choses que moi !

-Moi, je veux juste te tuer !

-Dis, ça t'ennuierait de passer à côté de moi ? C'est chiant de parler à des gens qui sont derr... DE QUOI ?

*Krasghârn se retourne à temps pour esquiver la poupée qui sautait droit vers sa tête, la pierre à la main. Celle-ci s'écrase quelques mètres plus loin.*

-C'est quoi, ton trip ? T'es pas Censé m'obéir ?

-Théériquement, si.

-Je me rappelle pas t'avoir ordonné de me buter ! C'est parce que j'ai dit que r'étais inférieur aux humains, c'est ça ?

-Non. Quant à l'ordre, c'est normal que tu ne 'en souviennes pas. Il était inconscient.

-De quoi tu me parles ? Je suis pas suicidaire !

-Je sais, je sais. Mais ton moi profond ne peut pas accepter la situation actuelle. Deux Roman, c'est un de trop. Pour toi, tu es unique. Cette confrontation entre deux toi entraîne la volonté absolue chez l'un de voir l'autre disparaître.

-Alors pourquoi j'ai pas envie de te supprimer ?

-Tu l'as dit toi-même. Tu ne me reconnais pas comme toi. Mon apparence physique est trop différente de la tienne, et nous n'avons pas assez parlé pour que tu te reconnaisses en moi. Si ça avait plus duré, crois-moi, tu aurais eu la même envie.

-En gros, tu me considères comme un intrus, et j'en ferai de même dès que je conviendrai que tu es moi ?

-C'est ça.

-Tu sais qu'il suffit que je te révoque pour que tu redeviennes un légume !

-Essaie un peu.

*La poupée s'élance dans une nouvelle charge. Krasghârn révoque. Du moins, il fait ce qu'il fait d'habitude lorsqu'il doit révoquer. Mais c'est comme si le membre qu'il voulait utiliser était paralysé. La surprise l'empêche de réagir à temps. Il évite le plus gros de l'impact, mais la pierre lui entaille la tempe, et le poing de la poupée frappe le même endroit.*

-Comment ?

-Qui donne l'ordre de révocation, normalement ?

-C'est moi, évidemment !

*Avant que la créature n'ouvre la bouche à nouveau, Krasghârn a compris.*

-En devenant moi, tu as aussi eu accès au contrôle de ta révocation !

*La poupée ne répond rien. Elle sait que Krasghârn a compris, et se confirmer la chose à soi-même aurait été inutile.*

-T'es aussi fourbe que moi... Normal. je ne me/te hais pas, mais, par souci d'auto-conservation, je vais devoir te détruire.

*Krasghârn devient pensif.*

-C'est considéré comme du suicide ?

*Alors qu'il réfléchit à la question, la poupée se prépare au combat. N'étant pas sous le contrôle direct de Krasghârn, je pense qu'il revient au Mj de l'incarner. Je peux me tromper, bien-sûr.*

-Allez en garde ! Here I come, ripping your head off !

*Krasghârn s'élance sur la créature. Il sait qu'elle peut anticiper ses mouvements, et elle aussi. La ruse devra donc être très bien utilisée, ou pas du tout. Par contre, il fait bien 80 cm de plus que sa poupée. La force brute semble être la meilleure option, tout en gardant à l'esprit que la créature sait qu'il va bourriner. Contrairement à ce qu'il avait lui même anticipé une seconde auparavant, il s'arrête juste devant la poupée. Ne pas s'obéir est la meilleure solution pour empêcher l'autre de prévoir. S'il ne sait pas ce qu'il fait, la poupée ne saura pas non-plus.
Il s'est donc arrêté à un mètre de la poupée. S'il était elle, il sauterait à gauche puis, usant de sa petite taille, il sauterait contre les genoux du Krasghârn humain.*

-C'est le cas le plus évident. C'est donc théoriquement qu'il ne va pas le faire. Néanmoins, partant de cette évidence, il est aussi possible qu'il le fasse. D'autant que mon arrêt soudain a du le troubler.

*Krasghârn donne donc un coup de pied circulaire bas, balayant tout le rayon sur sa droite, et espérant shooter dans la poupée.*

[Père Castor]

*Inutile de dire qu'un combat entre deux Krasghârn va ressembler à un spectacle de danse classique.

Ça gesticule mais ça touche pas, parce que deux esprits complètement tordus s'annulent l'un l'autre. En effet, l'un et l'autre vont perdre leurs esprits dans des méandres de prédiction incertaine dans du "Mais lui ferait ça vu qu'il est moi donc il faut que j'agisse en conséquence, mais il va le prévoir donc ... Blablablabla.

Finalement il y a deux issues possible.

Ou la poupée se résigne sachant qu'il est impossible pour elle de se vaincre elle-même.

Ou alors les deux combattants vont tellement faire chauffer leur cerveau que l'un d'eux va finir par griller.

Il doit bien y en avoir une troisième, mais je leur laisse le loisir de voir ce qu'ils veulent faire dans cette parodie de combat psychologique.*

[Krasghârn]

[HRP : Ainsi donc, le maestro me laisse les commandes... Here we gooooooooo !]

*En effet, la poupée agit comme Krasghârn l'avait anticipé. Mais pas totalement. En effet, son saut initial est plus long, et elle tente d'attaquer les genoux du voyageur par l'arrière. Le droit, pour être précis. Celui-ci donne au même moment son coup de pied avec la même jambe.. La poupée passe donc sous la jambe tendue de Krasghârn et se retrouve devant lui au moment où son pied arrive.
Ne se laissant pas stopper pour si peu, celle-ci saute au-dessus de la jambe en fin de course et atterrit sur le mollet de Krasghârn. Ça pèse lord, une poupée d'un mètre de haut qui vous saute dessus. Ainsi le jeune homme, la jambe tendue en avant dans une position grotesque, tombe, déséquilibré. La poupée en profite pour passer sous le corps encore en chute et faucher la jambe restante. Mais elle est en retard sur la gravité... Le genou gauche de Krasghârn (celui de la jambe qui était encore au sol, vous suivez ?) tombe sur la tête de la poupée.
Krasghârn est au sol, sa poupée coincée sous sa jambe. Triste tableau. De l'ordre du pitoyable.
Le voyageur réussit à s'asseoir sans libérer son emprise sur la créature.*

-J'aimerais bien pouvoir te libérer, afin que nous puissions explorer ensemble cette contrée inconnue. Malheureusement, les arguments que tu as donné sont trop pertinents pour que je croie que tu aies envie d'abandonner. Je me trompe ?

-Oui. Je regrette ce que j'ai dit. Sincèrement. Nan, sérieux. Tu crois que je crois que tu vas croire à tes propres mensonges ? Tu n'as aucun honneur. Tes promesses ne valent rien. Par conséquent, les miennes non-plus. Tu es tellement malhonnête que tu ne te croirais pas toi-même.

-Pas faux. Désolé, mec, mais korishk Tor alessek.

-Ras unk karastekrak...

*Disant cela, la poupée fit preuve d'une force insoupçonnable. Nan, en fait, elle souleva simplement le voyageur de quelques centimètres, assez pour s'extirper de son immobilisation. Elle fit une roulade puis se retrouva face à son maître, qui s'était relevé entre temps.*

-Tu sais déjà que tu vas perdre. Why even bother ?

-C'est toi qui le dit.

-Quel est ton avantage sur tes ennemis ?

-Ma mémoire et ma capacité à élaborer des stratégies.

-On a la même, il me semble...

-Ouais.

-Puisque tu es moi.

-Ouais.

-Donc je vais gagner. Mes stratégies seront aussi efficaces que les tiennes, mais ma force est supérieure à la tienne.

-...

-Thou cans't outwit me !

-Et si je me rends ?

-Je t'ai déjà dit que je me ferai jamais confiance.

-Comme je te comprends ! Enfin comme je me comprends ! Enfin... On se comprend.

-Dans tous les cas, je te tuerai. Et pour mon prochain sommeil, je te retrouverai... formaté.

-Sauf si je te tue avant !

*Disant cela, la poupée saute sur Krasghârn.*

-TOOOOOOOORÂK !

*Krasghârn l'attrape au vol par la gorge.*

-Kor Rasishk Sklaze nekrek, kor rasishk klaze kotrek !

*Il le plaque au sol.*

-Tu n'avais aucune chance, mon pauvre...

*Il attrape la tête de son esclave dans ses mains, place ses pieds sur les épaules de sa poupée, et tire de toutes ses forces.*

-Malheureusement, c'était la seule que j'avais... Ma seule chance de vivre libre. Je ne serai jamais qu'une copie. Une copie de ce que tu m'ordonneras de copier. Tu ne vaux pas mieux que l'image que tu as de toi-même...

*Krasghârn cesse de tirer.*

-C'est censé être une insulte, je suppose.

-Bah oui, crétin !

-Et si je suis crétin...

*La créature en a marre.*

-La ferme, finissons-en, qu'on en finisse !

-De quoi ?

-...

-...

-...

-J'apprécie le compliment, néanmoins...

*La matière qui constitue le cou se déchire soudain. Krasghârn reste là, la tête de sa poupée dans sa main droite. Il la tourne face vers lui, tend son bras, puis, fixant des yeux les yeux qui furent jadis les siens, ou qui du moins servirent ses desseins, ou qui furent, plus précisément, ceux d'une créature qui, censée lui obéir aveuglément et, étant lui, s'obéissait aveuglément, n'obéissant par conséquent à personne, déclame. :*

-Hélas ! Pauvre Sklaze !... Je l'ai connu, Krasghârn ! C'était une copie d'une ambition infinie, d'une naïveté exquise ; il m'a porté des coups moult fois, pensant m'atteindre. Et maintenant quels plaisirs il cause à mon imagination ! Mon cœur s'en réjouit. Ici bouilaient ces pensées meurtrières, qui ont voulu m'éliminer je ne sais combien de fois (une seule, peut-être. Probablement, même). Où sont tes menaces maintenant ? Tes cris de rage ? Tes insultes ? Et ces éclairs de haine qui faisaient rugir ton esprit belliqueux ? Quoi ! Plus un mot à présent pour insulter ton propre maître ?
Plus de haine ?

Désolé, Shaky, je te laisse là. Je viens de me tuer, enfin de tuer ce qui était moi, mais c'est pareil, et ta prose ne peut remplacer un discours sorti tout droit de mon esprit.
Néanmoins, je te citerai une dernière fois : Être ou ne pas être, là est la question. Ou est-il plus noble de souffrir dans l'esprit des coups et des flèches d'un double outrageant ou de prendre les armes contre soi-même et, ainsi, de s'auto-détruire, mais pas out-à-fait, vu que je suis toujours là, mais pas lui...

Ce dont je tiens le crâne, ce que je fixe n'est autre que ma propre tête. Morte. Inerte dans ma main. Disparues les velléités de meurtre, partie la volonté d'être l'unique Krasghârn.

Tu voulais me tuer et tu ne l'a pas fait,
Je ne le voulais pas et, pourtant, je l'ai fait.
Car tu m'as insulté quand tu m'as contrefait.
Et j'ai dû te punir de ce triste méfait.

Pourquoi je perds du temps sur cette tête, moi ?
J'ai passé l'âge de jouer à la poupée !

*Krasghârn jette la tête par-dessus son épaule.*

-Allez, en route !

*Il part dans les plaines dans une direction aléatoire (ça manque de repères, par ici !)*

[Déso, pas d'imagination.]

[Père Castor]

*Après cet autocide, Krasghârn se remit en route sur ... Bah y a pas de route sur la grande plaine, donc on va dire qu'il ne fait que marcher.*

-Alors là mec... Je dis chapeau.

*Une voix provenant d'en haut ? Krasghârn lève la tête et tombe sur un nouveau PNJ assis sur une branche d'arbre. Un homme plutôt bien fait, torse et pieds nus, seulement vêtu d'un pantalon et d'une capuche camouflant son visage.*

-Depuis que je suis dans ce monde, j'en ai vu des gens qui étaient pas frais du sommet mais tu bats des records !

[Krasghârn]

-Alors là mec... Je dis chapeau.

-Super, moi, je dis radiateur. Qu'est-ce que t'as à répondre à ça ?

-Depuis que je suis dans ce monde, j'en ai vu des gens qui étaient pas frais du sommet mais tu bats des records !

-Bon, écoute. Le vieux à moitié à poil qui débite des proverbes ésotériques aux débutants, c'est rien d'autre qu'un cliché de shônen. Donc soi tu me dis directement ce que t'as à dire (si t'as quelque-chose à dire, bien que j'en doute) soit tu te tais, et je repars tout droit, jusqu'à quelque-chose d'intéressant, fusse mon réveil. Capiche ?

*Le mot "capiche" fit réagir Krasghârn. Oui, Krasghârn est un amphotère : il réagit avec lui-même.*

-En parlant de capiche, qu'est-ce que c'est que ça ? Une capuche, ça se porte pas tout seul ! Je suis d'habitude très tolérant, tant humainement que vestimentairement, mais là, je dis non ! Une capuche, ça va avec un manteau, une cape, un sweat, une tunique ou que sais-je encore, mais pas tout-seul !

*Il regarde l'homme droit dans les yeux, d'un air déterminé. Un regard glacial, électrique. Un regard dépourvu de tout sentiment.*

-Joli temps, pas vrai ? Un peu de vent, mais on va pas se plaindre pour si peu !

*Tellement dépourvu de sentiment qu'il était vide. Un vrai regard de bovin.*

[Père Castor]

Ah ouais... Mais il est carrément pas frais ... Complètement fondu là haut ...

*L'inconnu s'apprêtait à se désintéresser de Krasghârn qui n'était qu'un illuminé finalement, mais la remarque sur sa capuche mit le feu aux poudres.*

-Qu'est ce que t'as contre ma capuche ?!

*L'homme se laisse tomber au sol et retombe souplement, son torse-nu laissant entrevoir qu'il est quand même bien fait de sa personne. Un combattant ? *

-Le fait de cacher son visage est quelque chose de déterminant dans un combat, ça perturbe ton adversaire... Quand il est pas aussi con que toi !

*Bigre, il se prendrait presque pour quelqu'un d'intelligent ce combattant.*

-Et c'est toi, le type qui se zigouille lui-même en défonçant sa propre invocation qui vient me faire la leçon ?

*Bon, il était pas content, ça pourrait vite finir en baston... Encore.*

[Krasghârn]

-Qu'est ce que t'as contre ma capuche ?!

*L'encapuchonné saute de son arbre.*

-En effet, veuillez m'excuser, il est vrai que des capuches peuvent se porter seules. Regardez : ce que pore la fillette bien connue qui porte beurre et galettes à sa mère-grand a bel-et-bien une capuche détachée de tous vêtements, mais au-moins, elle a une robe.

-Ok, c'est soit un fighter entraîné, soit un culturiste frimeur. Dans tous les cas, j'ai pas de pouvoir. Donc je suis foutu si je me bats, ma force seule ne fera pas le poids.

*Il s'apprête à parler quand Hulk l'homme.*

-Le fait de cacher son visage est quelque chose de déterminant dans un combat, ça perturbe ton adversaire... Quand il est pas aussi con que toi !

-Tiens-donc, capuche-man semble être un fin stratège... Il devrait être facile à manipuler, le temps que je me barre d'ici. Il ne peut rien m'apporter, sinon la mort... Ou au-moins un tabassage dans les règles. C'est moyen sympa...

-En effet, messire, votre technique de déstabilisation m'impressionne fort. Tenez, tellement que je tombe !

*Il se laisse en effet choir à terre.*

-Jamais je ne pourrais affronter un guerrier de votre valeur, ni de votre calibre. Ainsi, pardonnez mes offenses, car elles étaient issues de la même stupidité que celle que vous pointasses du doigt à l'instant...

-Et c'est toi, le type qui se zigouille lui-même en défonçant sa propre invocation qui vient me faire la leçon ?

-... et que, dans votre grande sagesse vous me faites remarquer à nouveau. Néanmoins, je voudrais vous demander : si je viens de me tuer, je ne suis plus là. Or, je suis là. C'est donc que je ne me suis pas tué. Et quel rapport entre votre accoutrement et mon combat ? Est-ce que je vous parle de fruits et légumes, moi ? Bref. J'avais tort sur votre compte. Prenez le bonnet phrygien. Qu'est-ce, sinon une capuche, mais une capuche symbole de liberté, de fierté, de gloire, même. Et annonciatrice de la Terreur, aussi bien la période historique que l'effroi que vous provoquez chez vos adversaires ! Non, je vous le dis, vous irez loin. On s'en fout, au pire, c'était qu'une poupée qui reviendra la nuit prochaine. Vous serez un grand voyageur. Vous serez un jour, à n'en point douter, le seigneur de ces terres ! Et puis elle est chiante, cette invoc ! Elle peut pas parler faire quoi que ce soit toute seule ! C'est une vraie assistée. De plus, un guerrier tel que vous, aussi bien bâti de sa personne, et si fin tacticien ne peut être voué qu'à une destinée formidable ! Pourquoi gâcher de telles aptitudes à rester assis sur une branche, alors que vous pourriez, en ce moment même, arracher le coeur encore palpitant d'un ogre, que dis-je, d'un dragon ! Vous êtes un héros né. Bientôt tout Dreamland résonnera des clameurs d'un peuple qui acclamera son nouveau champion !

-Si ça lui suffit pas, je vois pas ce que je peux faire...

[Père Castor]

*Soupirant, le Voyageur lève une main tendue tandis que des racines émergent de terre et viennent enserrer les poignets et chevilles du Voyageur, le maintenant au sol. Un sourire un poil sadique apparait sur son absence de visage (Oui, Kras ne voit que les yeux et les dents).*

-Tu parles trop. T'es lourd. Tu me saoules.

[Krasghârn]

*Krasghârn se retrouve cloué au sol par les racines.*

-Mince. Bon, au-moins je connais son pouvoir. Par-contre, je suis dans la fange... Si je me réveille pas à temps, je vais passer un sale quart d'heure... Remarque, ça devrait plus tarder. Même si j'ai prit des cachets, je viens d'enchaîner quatre nuits. J'espère que quelqu'un pensera à venir me réveiller... Par-contre, faudrait peut-être me calmer sur les somnis, ou je risque de finir dans une boîte... Mais bon, fuck le monde réel, j'ai d'autres préoccupations pour le moment.

*Il teste ses liens.*

-C'est que des racines, je devrais pouvoir m'en débarrasser comme ou arrache un pissenlit.

*Il pousse sur ses bras e jambes pour voir si ça vaut le coup d'y mettre des efforts, ou si c'es juste un moyen de faire des efforts inutiles.*

-Baaaah... Si on était dans un shônen, il me tabasserait un peu, puis une puissance surhumaine s'emparerait de moi, tandis que des flammes noires brûleraient dans mes yeux, et, à la seule force de ma volonté, j'arracherait mes liens et la terre alentour... Malheureusement, on est pas dans un manga à deux balles... Donc : réflexion.

-Tu parles trop. T'es lourd. Tu me saoules.

-On me le dit souvent. Notamment ceux qui comprennent pas grand-chose. Ah, et puis, votre sourire est à revoir... Regardez, si vous faites la tête que vous avez acutellement, vous ressemblez à ça...

*Krasghârn reproduit ça avec son visage.*

-Sérieux, ça évoque ni la joie, ni la peur, ni la haine... Essayez ça, ça sera plus mignon !

-Ou encore ça :

-Mais c'est dans un autre style... Bref. Vous avez le choix entre tellement de sourires expressifs, alors pourquoi choisir le plus ridicule ?

*Krasghârn ne peut pas bouger, alors autant attaquer par l'esprit. S'il arrive à le faire sortir de ses gonds, il dévoilera plus facilement ses points faibles...*

-Qui ne tente rien n'a rien... D'ailleurs, on sait jamais...

*N'ayant rien à perdre, Krasghârn tente de réinvoquer sa poupée.*

-Vu la logique de ce monde...

[Père Castor]

*Kras tente de se libérer, il arrive à faire bouger les racines, mais ces dernières se resserrent jusqu'à bloquer et même faire mal le Voyageur.
Le Voyageur avec la capuche écoute silencieusement Kras faire son monologue avant de simplement faire volte-face sans dire un mot.

Et il se barre.*

[Krasghârn]

*Le voyageur se barre. Purement et simplement. Alors qu'il tente de se libérer, il se rend compte que ses racines font mal le voyageur. Réalisant que cette phrase n'a aucun sens, il décide que les racines lui font mal. Il regarde l'encapuchonné s'éloigner.*

-Ah ouais, il en tient vraiment une couche, en fait...

*Krasghârn ne peut pas bouger. Et rester calme pour le reste de la nuit l'ennuie. D'autant que si un ornithorynque volant venait à passer, il serait en mauvaise posture. Il choisit donc l'attitude, suicidaire si elle n'est pas menée habilement, il en convient, de rouvrir le dialogue.*

-Dis-moi, mec. C'est quoi, ton but, dans la vie ?