* Un sombre essaim de frelons avait encerclé le groupe de voyageurs empêchant Roméo de distinguer clairement ce qui se passait à l'intérieur de celui-ci. Un vrombissement sourd plongeait la scène dans une atmosphère électrique. Les contrôleurs d'insectes semblaient être intéressés par Pouix, et le fait qu'ils l'ait entouré suggérait qu'ils ne lui voulait pas du bien. Leur attitude hostile, couplée à la présence des deux autres voyageurs, dissuada Roméo de passer à l'action.
Il saisit donc le hot-dog que lui tendait machinalement le cuistot (lui aussi occupé à regarder l'étrange scène se déroulant devant son snack), mordit dedans, et se mit à réfléchir.
Une fois la première bouchée avalée, Roméo se sentit tout de suite opérationnel : le fait que les 3 nouveaux voyageurs semblaient posséder tous un rapport avec les abeilles/guêpes/frelons lui confirma que cette alliance avait un but bien plus compliqué qu'une simple chasse à l'homme.
Pouix devait avoir un quelconque rapport avec le royaume dont dépendait ses agresseurs. La présence de la petite ruche flottante à ses côtés quelques minutes auparavant conforta Roméo dans son idée. *
Ce n'était donc pas une simple créature de ce joyeux royaume de beuverie...
* En observant plus en détail l'attitude des contrôleurs d'insectes, Roméo s'aperçu qu'ils n'étaient pas là pour le tuer (du moins pour le moment) puisqu'ils n'avaient pas adopté de posture clairement offensive. De plus, s'ils avaient vraiment voulu lui faire du mal, ils n'auraient certainement pas pris la peine de se présenter à lui comme ils l'avaient fait. La volonté de capturer Pouix semblait être une explication convenable à cet état de fait.
Cependant, les deux premiers voyageurs qui étaient venus à la rencontre du groupe ne ressemblaient en rien aux derniers arrivés. Faisaient-ils partis de leur groupe ? Étaient-ils là pour les même raisons ? Roméo ne savait quoi penser les concernant. Il aurait bien voulu s'approcher un peu, mais la ceinture de frelons ne lui aurait pas permis de mieux entendre ce qu'il se disait entre les différents voyageurs. Et très honnêtement, le grand homme au masque à gaz le térrifiait... *