IRL
Alors qu'il venait enfin de terminer cette journée pour laquelle il avait du préparer un exposé sur le libéralisme et le présenter aux autres élèves, Spike pouvait enfin se laisser aller. Comme d'hab' ça s'était plutôt bien passé, l'oral ça avait toujours été son truc. Chaque exposé lui rappelait un peu le boulot qu'il abattait au théâtre et lui donnait l'occasion d'apprivoiser l'espace d'un temps le regard de l'autre. Après s'être envoyé une bonne plâtrée d'éternelles pâtes bolo', carburant des étudiants en maque d'argent, il ne tarda pas trop à s'affaler sur son pieux en ayant pour dernières pensées quelques brefs souvenirs du fameux exposé.
In Dreamland.
Spike se tenait droit dans un petit espace entourés d'arbres aux troncs mousseux et de gros arbustes bien touffus. La lumière ne perçait presque pas à travers la végétation, ce qui donnait un coté sacrément glauque à l'endroit. Malgré l’obscurité ambiante Spike distinguait quand même plusieurs petites sentiers qui semblaient s'enfoncer dans les profondeurs de la forêt. Il restait immobile, dans un moment de doute au moment de choisir l'un des chemins à emprunter, il se mit à penser à voix haute:
- Bon alors là c'est sûr, cet endroit n'a rien à voir avec la plaine de l'autre fois... Enfin si y'a un point commun, y'a personne...Bon... C'est pas tout mais je vais pas passer ma nuit ici!Il commença donc à arpenter l'un des chemins qui lui faisait face. Avançant depuis quelques minutes déjà, une étrange sensation vint lui peser sur la nuque. Lui qui pensait plus tôt être seul, il avait maintenant l'impression d'être accompagné d'un bon nombre de "choses" qu'il ne pouvait voir par delà les fourrées qui bordaient sa route. Ce poids pesants venant de paires d'yeux l'observant ainsi que de petits bruits venants de pieds le suivant commencèrent à le mettre sur ses gardes. Il avait appris de sa premières nuit que Dreamland pouvait être un lieu dangereux, mais la découverte de son pouvoir et de ses premières capacités lui permettait de garder la tête sur les épaules. Au bout d'un moment il s'arrêta. Calmes et attentif à ce qui allait suivre, c'est un sur un ton ferme qu'il posa cette question:
-Il y a quelqu'un ?