La peur était palpable chez le Voyageur, je m’en délectai alors que je fonçai vers lui, bien décidé à en finir une bonne fois pour toute. La vengeance était à portée de sabre quand un coup d’une puissance monstrueuse m’envoya voler dans le décor.
Sans vraiment m’en rendre compte, je venais de traverser un mur, le plafond s’effondra sur moi, l’estrade et les gens dessus compris. Au milieu des gravats, mes oreilles bourdonnaient et j’y voyais à peine, ma tête tournait… j’étais complètement déboussolé suite au choc que je venais de recevoir.
Qu’est-ce que c’est que ce bordel…La poussière qui se dégageait me fit tousser violement, une gerbe de sang éclaboussa les débris que je retenais tant bien que mal avec mes bras. Heureusement, j’avais eu le réflexe de mettre mes bras en croix, si mon armure d’ombre avait explosé, elle avait pu encaisser pas mal de dommage. Malgré ça j’étais dans un sale état, et ça ne pouvait être le sodomite, une force inconnu s’était joint à la partie et elle n’était pas des moindres.
Dans tous les cas, pas question que je perde la trace du Voyageur, je devais en terminer cette nuit avec lui. Peu importe les conséquences et ce que je devrais faire pour y parvenir, j’irais jusqu’au bout. Malgré ma tête qui me lançait, je forçai sur mes bras et utilisai mon ombre pour m’aider à me dégager des gravats et sortir de la zone sinistrée.
Car, pendant que je faisais surface, je pris pleinement conscience des cris et pleurs des spectateurs, qui venaient de chuter d’au moins deux étages à travers l’estrade, alors que le bourdonnement dans ma tête perdait en intensité.
L’odeur du sang était forte également. Ça tombait bien, j’avais besoin de prendre des forces rapidement.
Finalement, je ressortis de la pile de gravats, on ne voyait pas grand-chose dans le coin avec la poussière qui stagnait dans l’air. Même si on pouvait apercevoir la lumière du soleil filtrer à travers le trou dans le plafond. Ma vision vampirique me permettait d’y voir cependant un peu mieux, je trouvais rapidement plusieurs corps dépassant des gravats, des personnes courant pour tenter de s’enfuir… c’était le chaos dans le coin.
M’approchant d’une femme séduisante, agonisante et en sale état, je m’y fin à ses souffrances en plantant mes crocs dans son cou et en y aspirant la vie. Jamais je n’aurais cru que le sang était si bon, j’en aspirais le plus possible, sentant mes forces me revenir au fur et à mesure que je vidais la victime.
Tu ne perds rien pour attendre sale enfoiré, là tu m’as mis en rogne.Délaissant le corps, je profitais de la poussière et du chaos ambulant pour trouver un endroit où je pourrais me planquer. En chemin, je volais des ombres à droite, à gauche, afin de reconstruire mon armure d’ombre. Le coup sur la tête m’avait réveillé, je devais analyser la situation avant de refoncer dans le tas tête baissée.
Avec une attaque pareille, ils me pensaient sans doute mort, je devais tirer profit de cet avantage.
Où tu te caches gros porc ?!