Pour Attila, le fait qu’il ne s’entendait pas avec Asmodéhus et qu’il n’avait aucun intérêt à permettre le maintien de l’ordre en place se tenait. D’autant que ce dernier prônait le chaos et quoi de mieux qu’une guerre civile au Royaume des Flammes ? Peu de chance qu’il apparaisse durant le conflit donc.
- Effectivement ça se tient.
Par contre, concernant le plan… le cyborg était sceptique. Pour ne pas dire qu’il trouvait le plan complètement naze. A la limite, il pouvait comprendre qu’il fallait jouer sur la surprise et que les machines de guerre ne se prêtaient pas à une attaque coup de poing.
Mais il espérait un moyen de s’infiltrer pour ouvrir les portes, au moins. Parce que faire un trou dans la muraille qu’il faudrait défendre plus tard, c’était, comment dire, con ?
- Faire un trou dans la muraille qu’on devra défendre les jours à venir, ce n’est pas la pire des idées ?
La question était rhétorique, il enchaina.
- Pourquoi ne pas envoyer un petit commando passer les murailles discrètement et ouvrir les portes pour le gros des troupes ?
Le plan le plus simple et efficace en théorie. Mais ils ne semblaient pas avoir planché dessus… alors si on devait garder le plan de base, à savoir foncer sur la muraille et espérer passer, autant l’améliorer.
- Enfin, je suppose que vous y avez déjà pensé.
Le cyborg marqua une légère pause, passant une main dans sa barbe, avant de reprendre
- Soit, on fonce vers la muraille, on l’escalade et on prend le contrôle des lieux. C’est possible à vous entendre, surtout s’ils sont peu nombreux et pris par surprise. Par contre, nous pourrions envisager de limiter les pertes au maximum, nous allons avoir besoin de soldats une fois en haut.
Le cyborg se leva et posa une main sur la table et désigna de l’autre la carte et l’endroit où devait avoir lieu l’attaque.
- Combien de mètres de haut fait cette muraille ?
Une donnée, ma foi, utile. Une fois avoir pris connaissance de l’ampleur de l’obstacle, il reprit son idée : ça ne changeait pas grand-chose.
- Très bien. Voilà ce que je propose.
…
- Au vu de mon pouvoir, je pense pouvoir monter en haut de cette muraille en premier. Entre mon grappin de dix mètres et mes réacteurs aux pieds, ça ne devrait pas me poser de problème. Mais si je me retrouve seul en haut, je ne vais pas tenir longtemps. Alors mon idée est la suivante : je grimpe tout en haut suivit d’une équipe efficace pouvant tenir le mur et commencer à prendre celui-ci, le groupe 3 donc. Avec mon grappin, je pourrais facilement les tracter en haut ce qui ferait une première percée dans la défense ennemi, et ceux, très rapidement.
Le cyborg leva deux doigts.
- Deux conséquences : la première, une désorganisation des défenseurs pris de court ; la seconde, une zone pour grimper le mur en sécurité et permettre la montée des troupes. De là, il suffira de pousser le long des remparts pour agrandir la zone contrôlée par notre armée. Donc nous pouvons garder votre idée de base avec les 3 groupes, foncer sur le mur avec une formation en flèche, le groupe le plus conséquent au centre pour attirer les meilleurs défenseurs à cet endroit là. Alors qu'à l'extrémité, le groupe 3 ferait la percée, là où la défense est la plus fragile. De là, nous pourrions envoyer un signal pour indiquer que le mur est conquis et il suffira au reste des troupes de décaler sur cette position.
Suite à sa proposition, Mace reprit place sur sa chaise.
- Nous pourrions peut-être mieux faire mais au vu du temps qui nous incombe je trouve ça acceptable. Qu’en pensez-vous ?
Après ça, ils devraient être quasiment fin prêt à passer à l’action ou, du moins, rejoindre leur groupe respectif. N’oublions pas l’étape armement en cours de route.