par Glae » 17 Nov 2011, 20:42
POUF!
Glae arriva comme une daube en plein milieu d'une anonyme montagne, pile sur un anonyme caillou, et se ramassa lamentablement la gueule sur les pentes raides de la montagne. Il glissa ainsi sur une bonne dizaine de mètres, sur le dos, le ventre, le coté, et un petit peu n'importe comment; Quand on se casse la gueule, on ne pense pas toujours à faire dans le style!
Enfin bref! Il se retrouva bien vite en bas de la pente, et aperçut, pas bien loin, une sorte de ruine qui semblait être les vestiges d'un ancien château... D’où des cris venaient, stridents, aigus... presque inhumains! A ces bruits, le sang de Glae ne fit qu'un tour.
-C'est quoi ce bruit!?
Et, dans un sursaut d'héroïsme absolument ridicule, il parti en courant vers les ruines, sans se poser la question si les cris venaient VRAIMENT d'un humain, ou de... quelque chose d'autre! Mais, malheureusement pour lui, il allait vite être fixé!
Il arriva donc dans le château, encore rempli de cet héroïsme abrutissant; tout d'abord, le cri retentit, au loin. Toujours aussi motivé, il marcha dans les couloirs sombres pendant quelques minutes, ignorant l'obscurité qui se faisait de plus en plus profonde.
Arrivé dans un noir complet, le cri retentit de nouveau; mais cette fois, c'était juste derrière lui. Il se retourna, avant de s’apercevoir... Qu'il ne voyait absolument rien. Il se mit donc à courir comme un dératé, au travers des couloirs, à l'aveuglette. Se cognant contre les murs, se ramassant sans cesse, il sentait toujours l’haleine froide de la créature lui traverser la nuque, et ça le frigorifiait.
Elle joue, ou quoi!? j'doit me sauver!!!
Et il couru pendant quelques minutes encore, avant de se retrouver dans une pièce éclairée juste en son centre d'un Halo de lumière, qui descendait, seule source de lumière dans cet océan d'obscurité. La créature le faucha, et il se ramassa lamentablement sur le dos, au beau milieu de la lumière. Il put alors admirer le visage de la bestiole...
WTF! C'est quoi ça!?
La créature, hideuse à souhaits, leva son énorme patte griffue vers le pauvre rêveur. Il abattit ses griffes, une seconde plus tard...
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...mais une seconde trop tard! Le rêveur s’était réveillé une seconde plus tôt.
« Vivre, c'est passer d'un espace à un autre en essayant le plus possible de ne pas se cogner. »
R. Queneau, voyageur-contemplateur
Trophée