Les deux voyageurs sont aux aguets, prêts à bondir. Bondir... c'est ce que pensa faire Dimitri qui prit de court le jeune analyste.
- Le seul moyen de le découvrir ... C'est d'y aller Julien ! L'invocateur de marteaux et faucilles attrape Julien et tous deux s'élancent dans le buisson. La lumière les aveugle un bon moment, jusqu'à ce qu'ils remarquent la présence nouvelle d'une sorte de colonne de nuages, dont ils ne voyaient pas le sommet, se dirigeant sans fin vers les cieux. Une voix rauque se fait alors entendre, interpellant les deux voyageurs. Les deux zarbis s'étaient cachés sous la veste de Julien, effrayés.
- Je t'attendais ... Voyageur.Quelques vers d'une poésie de Mallarmé fraîchement étudiée viennent à ce moment à l'esprit du jeune homme.
Avec comme pour langage
Rien qu'un battement des cieux
Le prochain vers se dégage
Du logis très précieux
Provenant du haut ciel, cette voix rauque et intrigante l'invitait vraisemblablement à la rejoindre.
Dimitri ne semblait pas totalement enclin à s'élancer tête baissée. Il paraissait étonné par la tournure des évènements.
En tout cas, ce n'est pas ce dernier qui fit le premier pas ; Julien progressa ainsi au milieu de la colonne de nuages. Ceux-ci tourbillonnaient tranquillement, ne l'invitant que trop à se laisser guider. Peut-être était-ce une folie qui lui coûterait la vie. Mais parfois, il s'ennuyait à DreamLand, et préférait tendre les bras à une pareille occasion plutôt que de regretter par la suite. Rester à élucider une ou deux questions.
-
C'est moi que tu cherches ? Et qui es-tu, toi qui viens des cieux ?