Aussi bizarre que cela puisse paraître... Le silence se fit autour d'Atis. La piqûre contre son crâne, son sang qui coulait, l'avertissement qui tonnait à ses oreilles aussi clair et limpide que le sifflement d'un oiseau dans une prairie. Il ne vivait qu'au bout de cette pointe qui à elle seule représentait la barrière ténue qui séparait la vie et la mort.
Il voyait à peine Duncan disparaître, non sans ressentir un pincement au coeur qui sautait un battement une fraction de seconde plus tard. Partagé entre la peur de mourir, et la colère de se voir ainsi piégé par plus malin que lui, il mentirait si il disait que l'idée de Hurler et simplement massacrer son agresseur ne lui avait pas traversé l'esprit. Mais comme pour Duncan, il en avait trop appris pour tout risquer de façon si incertaine.
Il se résigna alors, ses épaules se détendirent alors qu'il expirait un peu. Il reprit une inspiration, chargée de toute la rage que pouvait lui procurer son impuissance. Il se faisait complètement balloter cette nuit et c'était très désagréable comme sensation.
Tout ça parce que je décide de la jouer zen... Cette nuit va mettre ma patience à rude épreuve. Et ma vie aussi.
Puis il bloqua sa respiration.
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2...
3...
4...
5...
6...
7...
8...
9...
Et là, CATASTROPHE!!!
Il largue une caisse.