Pseudo : Sendo Conrad
Age : 27
Ville : Chomérac
Activité : Chef d'entreprise
Phobie : Haptophobie
Objet Magique: X
Ce qu'il aime : La musculation, les animaux, piano, la musique en général, la boxe et l'antiquité
Ce qu'il déteste : l'injustice, l'ignorance, la betise et les bananes
Surnom : Co
Comme chaque nuit, Co se tenait dans une pièce sans forme, les murs ondulant comme des vagues lointaines. L'air était lourd, presque épais, et tout semblait flou, comme s'il flottait dans une autre réalité. Une sensation familière l'envahit immédiatement. Quelque chose de froid effleurait sa peau. Des doigts. Des mains invisibles qui glissaient lentement sur son corps, comme des spectres, comme des intrus.
Il se tendit. La panique, instantanée, s'empara de lui. La peur du contact. Chaque effleurement, chaque contact semblait violer son espace, le dévorer. Pas encore, pensa-t-il, mais il ne pouvait fuir. Ses pieds restaient ancrés à ce sol étrange. Il était pris dans ce tourbillon, et la terreur montait en lui, grandissante, enveloppante.
Les mains… elles s’approchaient, se posaient sur lui, puis se retiraient, laissant derrière elles une trace froide. Un frisson glacial parcourut son corps. Non. Pas ça. Pas encore… Mais il n’arrivait pas à échapper à cette sensation. C’était comme si l’univers tout entier se concentrait sur cette peur. Un contact après l'autre, il sentait son corps se raidir, son souffle se couper. Chaque geste des autres était une agression silencieuse, une intrusion.
Puis, au milieu de cette terreur, quelque chose changea. Une force, discrète mais profonde, s'éveilla en lui. Elle n'était pas apparue soudainement : elle avait toujours été là, enfouie sous des couches de peur, de douleur, et d'oubli. Elle s'étira lentement, comme une flamme vacillante dans un vent calme.
Il sentit cette chaleur naître au creux de sa poitrine. Ce n’était pas une lumière éclatante, ni une explosion de courage. Juste une pulsation douce, une ancre silencieuse qui le retenait dans cette réalité. Qu'est-ce que c'est ? pensa-t-il. Il ne comprenait pas d'où elle venait, mais il savait, avec une certitude inexplicable, qu'elle lui appartenait.
La peur qui l’étranglait commença à faiblir. Chaque souffle qu'il prenait semblait nourrir cette force intérieure, l'amplifiant doucement. Il ferma les yeux, se concentrant sur ce noyau chaud, vibrant en lui. Ce n’était pas un objet, pas une chose externe. C’était une partie de lui, qu’il avait oubliée, mais qui répondait à son appel.
Un frisson, cette fois agréable, parcourut son corps. La panique s’effaçait peu à peu, remplacée par une étrange sérénité. Les ombres autour de lui dansaient encore, mais elles ne pouvaient plus l'atteindre. La force en lui formait une barrière invisible, douce mais infranchissable.
Il attendit encore, une seconde, deux secondes. Rien. Rien de ce qu’il connaissait ne surgit. Pas de panique. Pas d’angoisse. Il se sentit léger. La peur qui l'avait paralysé toute sa vie semblait soudain si lointaine.
Les mains invisibles s’effacèrent, emportées par cette chaleur qu’il nourrissait en silence. Et pour la première fois depuis aussi longtemps qu’il s’en souvienne, il respira profondément, un souffle libre, empli de vie. La peur ne le définissait plus. Il avait trouvé en lui une force qu’il ignorait posséder, et elle le portait.