par Ludaire » 21 Juil 2016, 17:18
-Ludaire: RAAAAAAHHH, DODO! *fis-je en enlaçant mon coussin.*
*Avec la chaleur de cet été, mon pyjama n'était composé que d'un caleçon, d'un slip à la rigueur. Couché sur le ventre, j'attendais le sommeil en pensant à la bonne journée que j'avais passé. Sur mon dos transpirant, je ressentais un poids, sans doute la fatigue de la journée. Mais au bout de 5 minutes, je me rendis compte que ce poids touchait ma peau à 5 endroits différents, comme les doigts dune main. Un frisson me parcouru le corps et de suite, je fis semblant de dormir, me disant que ce n'était que ma sœur qui était en train de faire une blague débile dont j'ai horreur. Me replongeant dans mes pensées joyeuses, je n'attendais qu'une chose, que ma sœur me fasse peur. Seulement, rien. Agacé de la patience dont elle faisait preuve, je me retournais préparé à sursauter dû au cri qu'elle ferait d'ici 2 secondes. A la place de ça, un silence dans ma chambre était présent. Ayant senti comme une chute de mon dos, et n'étant pas rassuré, j'allumais ma lampe de chevet pour voir quelle était la couleur de cette grosse mygale en plastique amputée de trois pattes qui avait dû faire la joie de ma sœur. Qu'est-ce que ça pourrait être de toute façon?*
-Ludaire: UNE MAIN! AHHHHHHHHH
*Sautant de mon lit et me plaquant contre le mur, je gardais constamment la main en vue.*
Elle n'a pas osé quand-même, elle n'a pas pu oser ça.
*Apparemment si. Furieusement et rapidement, Ludaire monta à l'étage pour s'expliquer avec sa soeur, quitte à lui remettre quelques cloches à la bonne place. Ouvrant la porte non sans force, il voulut entrer quand il vit que la chambre était plongé dans un noir profond.*
Ainsi, elle compte me faire vraiment très peur... Je vais lui montrer que je n'ai peur de rien.
*S'engageant dans le noir, Ludaire commençait à la chercher à tâtons, doucement et en susurrant:*
-Ludaire: Viens voir ton frangin, il veut juste te parler. C'est à propos de ta blague. Tu as des goûts scabreux tu sais? Allez, viens me trouver qu'on puisse régler cette histoire, j'ai pas envie d'y passer une plombe...
Bon...
-Ludaire: Si tu veux savoir, oui, tu m'as fait peur. C'est facile de faire peur avec ça, tu sais? Allez, montre-toi, ou allume la lumière. Ou si tu veux pas, ouvre au moins ton volet.
*S'attendant à une réponse, tout ce qu'il eut fut le silence. Un silence lourd et pesant mais différent des autres. Différent dans le sens qu'il n'entendait rien à part ses propres bruits. Aucun son provenant de dehors, comme si le monde s'était tu.*
Ok, je commence à flipper.
*Ludaire alla à la porte de la chambre pour bénéficier d'un peu de lumière, se rassurer mais aussi actionner l'interrupteur de la chambre pour allumer la lumière. Quand il se rendit compte au bout du troisième essai qu'il ne marchait pas, une goutte de sueur perla de son front.*
Eh mais attend? En général, depuis ma chambre, je peux presque entendre mon père et ma mère ronfler quand ils dorment. Or, il doit être dans les 2 heures du matin là. Pourquoi je n'entends rien? Ça me fait peur, trop peur pour moi.
-Ludaire: Je vais aller chez les parents pour les réveiller comme tu ne réponds pas frangine. J'en assumerai les conséquences mais je pense qu'ils ont dû se réveiller à cause de mon cri tout à l'heure. Mais tu seras punie comme tu as mal agi.
*Comme attendant une quelconque réponse, Ludaire resta sur place quelques secondes puis alla dans la chambre de ses parents qui se situait juste en face de celle de sa sœur. Il toqua d'abord, attendit, toqua à nouveau, attendit encore puis, n'ayant reçu aucune réponse, ouvrit doucement la porte, actionna l'interrupteur donnant la lumière. Personne. Il n'y avait personne. Les lits étaient bien fait contrairement à d'habitude. Ludaire commença à trembler. Il avança de deux pas comme pour se demander s'il ne se trompait pas quand un cri strident, ressemblant au cri qu'un cochon fait lorsqu'on l'égorge, perça ses tympans. S'effondrant sur lui-même, il commença à pleurer en criant et en se bouchant les oreilles. Il prit 5 minutes pour se calmer et se rendit compte que le cri s'était éteint depuis 3 bonnes minutes déjà, quand un second cri, le même que le premier, retentit à nouveau. Repris de tremblements et de pleurs en abondance, Ludaire alla se réfugier à toute vitesse dans un coin de la chambre de ses parents dans le but de s'y mettre en boule et d'avoir moins peur grâce aux murs qu'il aurait de chaque part.*
Je veux pas, je veux pas, je veux pas.
-Ludaire: ...veux pas, ...veux pas, ...pas...
#Ludaire?#
-Ludaire: Papa? *Les yeux pleins de larmes, n'aidaient pas Ludaire à distinguer grand chose.* Papa, pourquoi il fait noir? PAPA?
#Je t'aime mon fils.#
*Un bruit sourd se fit entendre, comme quelque chose de lourd qui tombait sur le sol.*
-Ludaire: PAPA? PAPA? S'IL TE PLAIT PAPA, RÉPONDS MOI!
#C'est ton tour maintenant.# *fit une autre voix, une voix inconnue.*
-Ludaire: QUI ETES VOUS? QU'AVEZ VOUS FAIT A MA FAMILLE? EN QUOI CE SERAIT MON TOUR MAINTENANT?
*Deux bruits sourds se firent entendre à coté de ses jambes recroquevillées, et un troisième bruit se fit entendre, se rapprochant. Un bruit de quelque chose qui roule*
#Voici ta famille et ce que tu vas devenir toi aussi.# *fit la voix avec un sourire que l'on pouvait y percevoir.*
*Ludaire ne comprenait pas ce qui se passait. Il ne comprenait rien. Il était figé, en boule, pleurant et poussant des petits soupirs pour reprendre des respirations qui lui manquaient. Il n'avait plus la notion de ce qui l'entourait, il n'avait plus la notion de rien. Il coulait psychologiquement, à pic.*
#Oh, tu t'es pissé dessus? Ha ha ha, ça faisait longtemps que j'avais plus vu un type devant moi se faire dessus.#
*Ludaire n'avait rien entendu. Suite au choc psychologique, il eut un choc physique. Son cœur s'arrêta quelques secondes. Ses pleurs s’arrêtèrent en même temps que celui-ci. Quand il reprit, ses pleurs ne reprirent pas. A la grande surprise de l'inconnu, il se leva, yeux fermés, et se calma. Il ouvrit ensuite les yeux et regarda dans la direction de l'inconnu, direction indiqué par le souffle de sa respiration.*
#Tiens? J'ai vu que tu as eu reçu comme un choc. Cela t'aurait-il calmé? Vas-tu affronter la mort en face?#
*L'inconnu se précipita sur Ludaire et lui coupa l'avant-bras droit au moyen d'un couteau. Mais Ludaire ne poussa aucun cri, ne fit rien, ne bougea pas. Il se contenta de regarder l'inconnu avec un regard froid et lourd. Ce regard suffisait à tout dire.*
#Tu dis rien? Ton regard ne me fait pas peur tu sais? Tu ne peux presque pas me voir de toute manière. Tandis que moi... bah, je vais pas tout te révèler après tout héhé...#
*D'un autre geste, l'inconnu lui coupa la main gauche puis le regarda dans les yeux. Aucune réaction, le regard n'avait pas changé. L'inconnu commençait à avoir des sueurs froides.*
#Le final maintenant!# *dit-il d'une voix pleine d'assurance afin de se donner de la contenance.*
-Ludaire: L'horreur que tu as faite ici va se retourner contre toi.
*L'inconnu, surpris, fut stoppé net et incapable de bouger.*
#Et crotte, il surmonte sa peur. Je vais prendre cher.#
*Ludaire s'avança, d'un coup de pied jeta l'inconnu au sol puis enfonça son gros orteil dans l'oeil gauche de cet inconnu plaqué au sol. Un cri s'échappa de l'homme, cri de souffrance. Ludaire retira ensuite sur son gros orteil de l'oeil gauche pour l'enfoncer dans la gorge.*
-Ludaire: Peut m'importe de mourir de mes blessures ou autrement, je veux juste que tu souffres d'une horreur sans pareil.
*Le gros orteil commença à transpercer la chair suivi du reste de son pied. Ludaire retira son membre inférieur de la gorge. L'inconnu mourut, quelques instants plus tard, faute de pouvoir respirer correctement et de perte de sang. Ludaire actionna l'interrupteur avec son coude gauche et vit la scène d'horreur. 2 lits, le corps de l'inconnu et trois têtes à terre, près du coin où il était auparavant. Il était placide face à tout cela. Doucement, il commença à marcher en direction de la tête de son père. Une fois à coté d'elle, il s'agenouilla, la prit entre son bras droit et son avant-bras gauche et la serra contre son thorax et sa tête. Les larmes ruisselèrent à nouveau hors de ses yeux.*
-Ludaire: Je t'aime aussi papa.
#Pourquoi tu pleurs?#
*Ludaire sursauta et bondit debout en lâchant sans faire exprès la tête. Il regarda le lit de sa mère où était couché dessus un enfant, sucette à la bouche.*
#Pourquoi tu pleurs?#
-Ludaire: Je pleurs parce que je suis triste. Et qui es-tu d'abord? Que fais-tu ici? tu n'était pas là avant? Je deviens fou ou quoi?
#Tout ça n'a aucune importance. Mais je veux bien répondre à une de tes questions si tu réponds à la mienne.#
-Ludaire: Et pourquoi j'y répondrais?
#Allez, fais pas l'timide. Dis-moi donc comment t'as réussi à te calmer? Tu sais, lors du choc physique, ça t'a juste en quelque sorte réveillé, mais pas calmé. Alors comment t'as fait pour être aussi calme, surtout avec ce qui s'est passé après?#
-Ludaire: Pourquoi te le dirais-je?
#T'es énervant. Parce que je veux le savoir, voilà pourquoi. Et que je peux aussi répondre à tes questions... qui sont nombreuses d'ailleurs.#
Je lui fait confiance ou pas? De toute manière je n'ai plus rien à perdre et qui ne tente rien n'a rien.
-Ludaire: Bon... J'ai imaginé la pluie en me concentrant sur la sensation d'être mouillé à cause de mon pipi. Voici ce qui m'a calmé.
*L'enfant éclata de rire, puis après un court instant s'exclama:*
#Jamais je n'aurais pensé à ça haha, c'est vraiment marrant. Tiens, pour la peine, je vais te répondre à une de tes questions: non, tu ne deviens pas fou, tu commences juste une magnifique aventure. Voilà, je te laisse maintenant, j'ai encore beaucoup à faire cette nuit.#
-Ludaire: QUOI??? D-DE QUOI? JE COMMENCE UNE MAGNIFIQUE AVENTURE ALORS QUE MA FAMILLE A ÉTÉ DÉCAPITE PAR UN FOU QUI M'A PRIS MA MAIN GAUCHE ET MON AVANT-BRAS DROIT? TU TE FOUS DE MOI???
*Avec un grand sourire, l'enfant me répondit:*
#Du tout.#
#Ah oui, une dernière chose: n'oublie pas de changer tes draps.#
*Il disparut sans laisser de traces. Ludaire hallucinait. Il se frotta les yeux et quand il les rouvrit il vit sa mère penchée sur lui. Dès qu'elle vit ses yeux ouverts elle prit la parole en même temps qu'elle partait de sa chambre tout en élevant la voix, d'une douceur incomparable cependant, afin que Ludaire puisse l'entendre.*
#Allez mon p'tit lu, c'est pas parce que tu es en vacances que tu as le droit de dormir jusqu'à midi. Il est déjà 10 heures. Le petit-déjeuner t'attend en bas.#
Là c'est sûr, j'hallucine. Du moins, j'ai cauchemardé... Bon je vais me lever histoire de manger un morceau, après ça ira mieux. Quoi que ça va pas mal. Ah, en fait, pas autant que je le pensais. Va falloir que je change les draps, effectivement...