L’enchainement de Mace était violent, même si son adversaire esquivait ou parait les attaques, on remarquait à ses expressions qu’il subissait plus qu’autre chose. D’un côté, il était là pour tester le niveau de combattant du cyborg, pas étonnant à ce qu’il soit sur la défensive pour le moment.
Cependant, le jeune homme, lui, n’était pas dans cette optique : il voulait juste battre son adversaire et, ceux, le plus rapidement possible. La montée dans le classement devait forcément prendre en compte le duel dans son ensemble et non pas uniquement le résultat. Par conséquent, il devait profiter de la situation pour vaincre le Voyageur qui n’était pas encore dans une optique de combat.
D’autant que Mace ne comptait pas rejoindre les Météors, il y avait donc un double enjeu à vaincre rapidement.
Je dois gagner !
L’échange, qui était à sens unique, amena les deux combattants à se déplacer : le cyborg avait fait en sorte de faire reculer son adversaire contre une maison afin de l’acculer. Quand, enfin, il brisa sa garde, il était assez proche pour envoyer le paquet.
Son coude droit fut alors envoyé dans le plexus solaire de son adversaire afin, d’une, lui couper la respiration et le rendre plus vulnérable qu’il ne l’était déjà et, de deux, l’envoyer voler contre le mur du bâtiment. Son adversaire heurtant le mur et le souffle coupé devrait donc être toujours en état de faiblesse et dans l’incapacité de se défendre.
D’un mouvement rapide, le cyborg s’avança vers lui, passa sa garde si ce dernier tentait de la reformer malgré le choc et frappa la gorge de son adversaire de sa main gauche, doigts tendus. Et l’avantage d’avoir un membre cybernétique, c’est que les doigts étaient solides et n’allait pas plier malgré la force appliquée.
Avec tout ça, le Voyageur devrait s’écraser au sol en tentant de récupérer son souffle, à moitié en train de s’étouffer. Il ne resterait plus qu’à Mace de former un étau de ses poings et de l’abattre sur le haut du crâne de son adversaire afin de le mettre ko.
Le cyborg ne lésinait plus sur les moyens pour obtenir la victoire, il n’en avait plus le temps.