Cela faisait des heures qu'il attendait le train. Et le pire, c'est que cette compagnie ferroviaire avait la réputation de ne jamais avoir de retard, encore moins garder le silence sur ces gênes occasionnés. Jamais de toute sa vie Gabriel n'aurait pensé qu'une compagnie ferroviaire pouvait faire pire que la SNCF. Et pourtant, voilà. Il voulait juste prendre le train, et s'asseoir pour se reposer un peu, regarder le paysage.
#Le train arrivera dans 5 minutes, merci de votre patience.#
*Enfin...*
Pensa-t-il. Son visage fut soulagé, il avait eut peur un instant devoir tout faire à pieds. Dans son cas, cela aurait été impossible. Gabriel n'avait jamais été un débrouillard. Ce n'était pas aujourd'hui qu'il allait l'être. La température n'était pas trop élevé, cela rendait l'attente légèrement supportable. Le train arriva enclenchement sur le quai, et il fut surprit de son apparence. Il avait des reflets de magie, comme s'il se trouvait en présence du train menant à Poudlard. Dans sa connerie, il se mit à rire doucement, pour ne pas trop se faire remarquer de la foule qui se détendait à présent. D'un geste sec, il dissipa la vapeur que relâchait le train et il monta à bord. Légèrement spacieux, il chercha une place où s'asseoir. Un endroit pas trop isolé, mais où personne ne viendrait s'asseoir. Il voulait juste observer la fenêtre tranquillement sans qu'on le dérange.
*Ici sera parfait.*
Les sièges n'était pas si confortable, mais c'était suffisant pour le voyage. Lorsque le train amorça le dépars, il laissa traîner ses yeux vers l'extérieur. L'amas informe qui servait de ville s'éloigna doucement tandis qu'il en observait la structure. Des amas de fers et de trains mit les uns sur les autres. Gabriel n'arrivait pas à se souvenir de la raison qui l'avait poussé à venir. Mais il savait pourquoi il avait voulu partir. Le paysage défila et il fallut plus d'une demi heure pour le voir changer. Il ne chercha pas à comprendre lorsqu'il vit de ses propres yeux des paysages défiant la logique. Des créatures qui semblaient tout droit sortit de l'imagination de quelqu'un d'autre. Peu lui importait, car de toute façon, il se sentait épuisé. C'était comme ça avec les voyages en train, cela l'épuisait légèrement et il se sentait apaisé. Comme si le train avait un effet de paix. Aimait-il voyager ? Il avait toujours été sédentaire. Le voilà nomade maintenant, cette pensé le fit rire puis il somnola.
-Je peux m'asseoir ?
Quelqu'un le tira de sa rêverie. Une femme. Mais il ne s'en formalisa pas. D'un geste de la tête, il lui donna son accord. Elle s'assied, et se perdit dans ses pensés. Elle ressemblait à une femme lambda, rien de spécial. Cheveux noir, yeux marron, un visage standard. Pas que ça l'intéressait, il était juste légèrement intrigué. Si seulement un bel homme s'était assis. Il se remémora la dernière fois qu'il avait vu quelqu'un qui lui plaisait. Mais le simple souvenir le déprima un peu.
*A quoi bon, ce n'est pas comme si j'allais leur parler.*
Sur son téléphone défilait des images d'hommes tous plus beau les uns que les autres. Et pourtant, malgré sa légère excitation, il trouvait ça inutile, voir puéril.
*Je les aurais jamais. C'est pathétique.*
Il soupira, inconfortable avec lui même. Au moins, la vitre lui permettait de poser sa tête dessus et réfléchir. Sur le sens de sa propre vie ou d'autres conneries quand on est seul avec soi même. A la nourriture. Surtout la nourriture. Ce qui donna quelques complexes sur les rondeurs qui s'étaient déposé sur son corps.
*Il faudrait que je me contrôle avec la bouffe... mais j'aime tellement la bouffe.*
Gabriel se mit alors à penser aux nombreuses nourritures qu'il appréciait, les boulettes liégeoise, les tacos, ses pâtes à la sauce fromagère, les frittes aux œufs, la calzone mais sans porc. Et la pâtisseries. Il adorait la pâtisseries. Mais il n'en mangeait jamais car... car y a pas d'argent et que ça fait grossir. Surtout quand on ne fait pas de sport.
*sig*
Le simple fait de penser au sport le déprima à nouveau. Il devait en faire mais il n'en avait juste... pas envie.
*Je vais faire un petit somme, je suis claqué.*
Il laissa ses pensées dériver. Imaginant des aventures extraordinaires grâce à la puissance de son imagination, mais aussi des éléments de la vie quotidienne. Lui en train de faire la cuisine, en train de jouer aux jeux vidéos, à imaginer des punchlines à ressortir voire même d'imaginer des scènes qui ne se sont pas encore produite. Puis, lentement, il s'endormit.