*Poof.*
Ooook... Je suis enfermé. Très enfermé. C'est tout noir. Et ça pue. Donc, ça ne peut être qu'une prison. Génial. J'ai vraiment de la chance avec mes rêves, moi.
Je me réveille dans une cellule humide et froide. Les murs sont en pierre, suintants de moisissures. L'ambiance est clairement oppressante. On pourrait dire qu'elle est... magique? Ou plutôt, maléfique. Une ambiance à la Azkaban. Pas de doute, je suis dans une version cauchemardesque d’Azkaban. Les frissons sont réels. Je me lève doucement et, devinez quoi, j’ai une baguette magique dans la main! Ah ! Les choses commencent à devenir intéressantes.
Bon… par où commencer?
Je regarde autour de moi, un peu désorienté. Au fond de la cellule, une porte massive avec une serrure qui a l’air aussi vieille que l’univers. Je pointe ma baguette avec l’air le plus sérieux que je puisse avoir en rêve.
Allons-y... Alohomora !
Rien. La porte ne bouge pas d’un millimètre.
Ok, peut-être que c’est une question d’intensité. Ou d'imagination...
Je me concentre un peu plus, comme si j'étais en train de passer un examen de Poudlard. La magie, c'est une affaire sérieuse, tavu? Je reprends mon souffle, me redresse comme si j'avais un public à impressionner. Après tout, la magie, ça me connaissais. Et puis, j'ai platiné Hogwarts Legacy moi messieurs.
ALOHOMORA, SALOPE!
La serrure cliquette doucement et la porte s’ouvre. J’éclate de rire avant de sortir de ma cellule avec une discrétion toute relative. Après tout, la discretion, quand c'était optionnel... Ce n'était qu'un concept écrit dans un gros bouqin. Bref. Les autres cellules sont sombres et remplies de silhouettes. Certains me regardent avec des yeux ronds, d’autres sont plongés dans une sorte de torpeur. Un mec dans une cellule voisine s'encastre sur la porte de sa cellule avant de me crier dessus:
Tu t'prends pour qui Harry Potter? Fais moi sortir!
Je m'arrête un instant, le sourire aux lèvres, avant d'éclater de rire à nouveau.
JE SUIS GRINDELWALD ENCULÉ!
La ville en Suisse?
Devant tant de connerie, je secoue la tête, soupir, et continue de marcher, la baguette pointée devant moi comme si j’étais un pro. Des gardiens apparaissent au loin, vêtus de grandes capes noires, des versions un peu ratées des Détraqueurs. Genre imaginez un costume de détraqueur acheté sur Wish.
Ooooh, les Détraqueurs. C’est ma chance de briller. Presque au sens littéral...
Je me prépare, les mains un peu moites. Mais bon, c'est un rêve, ça devrait marcher, non ? Je respire profondément, lève ma baguette…
Expecto... PATROOOOONUUUM!
Rien. Pas un éclair de lumière, pas de cerf lumineux, ni même l'Occamy, qui est mon patronus sur le site officiel de Wizzarding World. Vous êtes jalous hein? Mais bon, devant un échec pareil, les gardiens me repèrent immédiatement et se tournent vers moi. Je vous ai déjà dit que la discretion c'était juste un mot dans le dictionnaire? Bref. Ils continuent d’avancer vers moi d’un air menaçant. Je retestais une seconde fois.
EXPECTO PATROOOOONUUUUUUUUM!
Rien, si ce n'est un bruit de pet IMMONDE qui sortait de la baguette.
Ok. Plan B. La fuite. Ca je sais faire.
Je tourne les talons, baguette à la main, et je cours comme si ma vie en dépendait. Ce qui avait plutôt l'air d'être le cas. Mais les gardiens se rapprochaient vraiment à vive allure. Je courrais, jusqu'à ce que j'entendent un prisonier se foutre ouvertement de ma gueule. Le prisonier que j'avais envoyé chier.
Bah alors, on est passé de Harry Potter à Ron Weasley? Pas facile de les fuir hein?
Je grognais avant d'avoir une idée.
J'ai pas besoin de les semer... Juste de te semer toi! ALOHOMORA, SALOPE!
Avec ceci, la porte de sa cellule s'ouvre. Je l'attrapais par le col, et le balançais directement face aux pseudos détraqueurs. Des cris de détresses se faisaient entendre pendant ma course, et j'entendais également la personne en question m'insulter copieusement.
CHEH!
Je reprenais ma course effrennée, spammant les "Alohomora" de porte en porte, jusqu'à arriver à la dernière des dernières. Une porte gigantesque, qui ressemblait fortement à la porte d'entrée de la prison. Ou plutôt, de sortie dans mon cas.
YES! LA SORTIE!
Je me plaçais face à l'imposante porte, avant de hurler à nouveau, de manière théatrale:
ALOHOMORA, SALOPE!
J'entendais le verrou s'ouvrir. Je venais de réussir. Fier de cet exploit, je me jetais sur la porte, et la poussais de toute mes forces. Une fois ouverte, je me retourne immédiatement vers les détraqueurs qui semblaient ralentir. Devant leurs défaite, ils ne pouvaient qu'abandonner.
CHEH! J'vous ai niquéééÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ
A marcher à reculons, je n'avais pas vu que si ils ralentissaient, c'est qu'ils n'avaient pas besoin de se presser. Il y avait le vide derrière moi. Et je venais de chuter. Dans ce vide, en les narguant. Le karma, quelle belle chose en ce monde.
MONDE DE MEEEEEEEEEERDE!!!!
*Poof.*