Vous l’attendiez et bien le voici, sous vos yeux ébahis : La rubreek du geek™ n°1 : Star Wars The Old Republic (SWTOR pour les intimes). Eloges de la presse, chiffres impressionnants, ce jeu « gros calibre » créé un véritable raz-de-marée (plus d’un million et demi d’abonnement revendiqués à ce jour) dans l’univers des MMORPG mais est-ce réellement mérité ?
Alors si l’on en croit ce qui est inscrit sur l’emballage, mais après tout pourquoi ne le croirions nous pas, ce jeu est développé par Bioware (qui nous avait ravis avec des productions telles que Dragon Age ou Mass Effect) et édité par Electronic Arts. Le moteur graphique HeroEngine (qui n’a rien à voir avec un super héros quelconque) nous promet des graphismes de qualité malgré une configuration minimum sous-évaluée.
Maintenant le jeu sortis de son emballage passons à l’installation requérant 18 Go il est cependant recommandé d’en avoir 20 de libre afin de pouvoir télécharger les mises à jour. Soit. Première mauvaise surprise, le jeu malgré notre choix s’installe par défaut dans la langue de Shakespeare. (Ce qui est facilement paramétrable) Cependant cela déclenche le téléchargement de tous les fichiers audio du jeu (entièrement doublé il est bon de le signaler) et vous voilà partis pour 5Go de téléchargement ramenant nos 18 Go d’installation à 23Go dont 28 minimum lors de la première mise à jour. (Avec une pensée pour nos amis belges qui n’auraient pas d’abonnement illimité à internet).
Parlons maintenant de l’ambiance. Etant pour l’heure exempt d’anti-crenelage (qui sera intégré au client lors de la mise à jour 1.1 qui aura lieu le 17 janvier) le jeu n’en reste pas moins agréable à jouer grâce à des textures généralement réussies. Cependant les textures des personnages, moins fines, pour des raisons techniques sans doute, laissent les joueurs sur leur faim. (Et ils ont un gros appétit les petits chenapans) Des décors désertiques de Tatooine aux environnements urbains de Nar-Shadaa les joueurs en verront de toutes les couleurs. Leurs oreilles seront également bercées par des musiques du plus bel effet et un doublage très réussis.
Rapide résumé de l’intrigue, 300 ans après les évènements de « Knight of the old republic » et 3500 ans avant la série cinématographique, la galaxie se retrouve entre deux guerres, après la ratification par la république et l’empire du traité de Coruscant garantissant la paix et le partage de la galaxie. Le joueur choisis alors son camp et se retrouve propulsé à l’aube d’une guerre inéluctable. 8 classes sont à sa disposition (4 dans chaque camp) afin de servir sa faction :
- Le chevalier jedi et son miroir le guerrier sith spécialisé dans le tank et les dommages, ils sont la parfaite incarnation de la force : redoutable et puissants.
- les Soldats et agents impériaux, spécialisés également dans les lourds dommages et le tank, leur équipement de pointe en font des armes redoutables.
- Les plus aguerris pourront se laisser tenter par les contrebandiers et les chasseurs de primes misant tout sur leur art de l’esquive et de très lourds dommages à distance.
- Ou pourquoi pas les jedi consulaire et les inquisiteurs sith usant quant à eux des dommages de force et de soins.
Vos premières missions vous emmèneront à faire plus ample connaissance avec votre personnage puis à la découverte de la galaxie grâce à votre vaisseau spatial personnel qui deviendra rapidement votre QG et vers vos spécialisations de classe permettant de débloquer au niveau 10 un arbre de compétence tout ce qu’il y a de plus classique.
Passons maintenant aux tests effectifs. Premier dans ma liste : crash test, qui a un mannequin à me prêter ? Je vous le rends juste après. Plus sérieusement commençons par le gros morceau, le PVE. (Player Versus Environment) Restant très facile d’accès à un joueur seul notamment grâce aux partenaires (ce que j’aborderais un peu plus loin *) il est préférable de jouer en équipe. Bénéficiant d’un système de combat ou chaque action déclenche une ou plusieurs attaques, il devient intéressant de connaitre celles de nos adversaires (et les nôtres par la même occasion) afin de mieux les contrer. Ce système rend les joueurs plus soucieux de ce qui les entoure et contribue à rendre les combats plus nerveux.
Le système de partenaire est également bien pensé. Au détour de vos aventures vous serez susceptibles de croiser des personnages non joueur qui selon vos actions vous rejoindront ou non. Disposant des lors de quartiers dans votre vaisseau ceux-ci seront à vos ordre pour des missions ou pour vous assister lors de vos déambulations dans la galaxie. Limité à un partenaire actif en combat à la fois ce système permet de ne pas devoir en permanence chercher des joueurs pour avancer et palie aisément à la déconnexion d’un joueur lors d’une session en groupe.
Un système de fabrication d’objet, plutôt compliqué en premier lieu, mais promettant une richesse (dans le sens beaucoup d’objets différents) intéressante est également de la partie. En effet une fois le « métier » acquis ce seront vos partenaires présents dans le vaisseau qui partiront en mission afin de vous ramener des ressources et vous confectionneront par la suite des objets avec. En envoyant par exemple votre partenaire en mission de bioanalyse il vous ramènera certains ingrédients qui lui permettront par la suite de vous confectionner des kits de soin.
L’histoire de votre personnage se forgera au fil des décisions que vous prendrez, permettant une très bonne rejouabilité de la trame principale. Vous pourrez en effet lors d’une partie décider d’assassiner un personnage et vous rendre compte sur une nouvelle que celui-ci aurait pu être un allié de choix. Un système d’héritage lié aux noms de vos personnages encouragera dalleur par la suite à recommencer le jeu. La richesse du jeu en quêtes (malgré qu’elles restent pour la plupart « classiques ») est indéniable jusqu’au niveau maximum (50) mais une fois ce niveau atteint, il ne vous restera plus grand-chose à faire si ce n’est recommencer des instances à des niveaux de difficultés plus élevés.
Parmi toutes les petites choses bien pensées je tenais également à signaler des systèmes tels quele repos, laisser votre personnage inactif (déconnecté ou pendant que vos partenaires fabriquent pour vous) dans une zone de repos vous fera gagner un bonus d’expérience doublé durant quelques temps. Citons également les combats spatiaux, des « rail shooter » qui vous défouleront et donneront l’occasion de dégommer des ennemis à tour de bras. Sans oublier l’interface de modification d’objet via des accessoires remplaçable. Je tiens également à apporter mon soutien à la certification de connexion, une petite application à télécharger sur votre Smartphone (ou un petit authentificateur spécifique) générant aléatoirement une clef unique liée à votre compte. Impossible alors pour une personne tierce de se connecter sur votre compte sans l’application liée à votre compte.
Le pvp réserve également son lot de surprise. Ce mode de jeux est censé être "accessible à tous" réajustera les PV/Dommages des joueurs bas niveau mais laissera le gros avantage des compétences aux plus haut niveau. Car en effet, durant les parties pvp tous les joueurs cohabiteront, il est par exemple possible qu’une équipe de joueur lvl 10 affronte une équipe lvl 50, ce qui rendra le jeu pvp très difficile avant les niveaux 40-50. Principalement conçu pour le jeu en équipe (8vs8) celui-ci regroupe 3 modes de jeux:
- -Etoile du néant, un mode de jeu en deux manche durant lesquels les attaquants tentent d’avancer dans le vaisseau e capturant des points tandis que les défenseurs tentent de les en empêcher.
- -Aldérande, un mode de jeu durant lequel deux vaisseaux de transport de troupes (un républicain et un impérial) survolent la zone de combat. Trois canons sont disponibles au sol afin de bombarder les vaisseaux. Chaque équipe doit capturer puis défendre un maximum de ses canons afin de détruire le vaisseau ennemis.
- -Huttball, le dernier mode de jeu durant lequel une balle apparait au centre de la map. Chaque équipe doit s’emparer de la balle et la trainer dans le camp adverse en jouant de passe avec ses alliés afin de marquer à chaque fois un point. Il est à noter que c’est le seul mode de jeu durant lequel des matches république vs république et empire vs empire sont possibles.
Le bilan est malgré tout mitigé. Certes ce que SWTOR fait, il le fait bien. Mais il est cependant loin d’être sans défauts. (notons par exemple le fait que le jeu à très haut niveau se résume bien trop souvent à refaire des instances de plus bas niveau réajustés) prenons également l’exemple de la rejouabilité quasi forcée afin de débloquer de nouvelles compétences via l’héritage (non disponible pour l’heure) ou du pvp qui sous couvert d’une accessibilité à partir du niveau 10 néglige les joueur qui ne possèdent pas la moitié des compétences d’un joueur haut niveau et sont donc bien souvent un poids à trainer pour leur équipe, qui s’en servira dès lors de chair à canon. Sans oublier le prix de l’abonnement qui en rebutera plus d’un. (12€99/mois) Cependant la qualité de réalisation nous pousse à vouloir découvrir ce monde enchanteur et à vouloir rapidement recommencer l’aventure sous un jour nouveau vous assurant pour l’instant quelques centaines d’heures de jeu sans jamais vous ennuyer. La survie à long terme de SWTOR tiendra de la volonté des développeurs à intégrer de nouvelles choses afin de ne pas ennuyer les joueurs dans une boucle infernale (je fais mon aventure =>je recommence une aventure => je recommence une aventure…) risquant par la même de les faire fuir. Un jeu que je recommande donc fortement à ceux qui aiment explorer et découvrir l’histoire sous différentes facettes.
Et voila la fin de ce premier test. J'espere que vous aurez pris autant de plaisir à le lire que moi à l'écrire. N'hésitez pas sur les commentaires, (constructifs j'entend) ils ne peuvent que m'aider à m'améliorer et vous offrir une lecture agréable. En cadeau je vous offre une série de screenshot qui seraient bien plus jolis si l'anti-crenelage était disponible.
* Non la tu as été trop loin retourne lire en haut