[E8]La tour des Arts

[Père Castor]

*Ils sont tout d'abord surpris... Puis l'homme-pinceau te regarde avec un petit soupir et un regard qui voulait "mais mon pauvre-garçon, tu as tant de choses à apprendre"... *

-Le problème mon ami, c'est que les dessins de cet étage sont déjà vivants ... Ce n'est pas des dessins dont tu as besoin mais du maitre !

-Au fait ... J’atterris mais ... Pourquoi déranger le maitre ?

-Bah , je ne sais pas quoi faire de ce Voyageur-moi !

-Mais pourquoi tout simplement pas lui filer une feuille de dessin et un crayon qu'il s'occupe et puis il se débrouillera demain !

*Oui maintenant on le prenait pour un attardé ... C'était beau.*

[Zenshou]

-Mais je n'en savais rien moi...

Bref, c'est chiant. Je les regarde encore et encore parler sans savoir quoi faire. Je viens d'arriver ici, et je m'ennuie déjà. C'est bien ma veine ! Puis ça fait tilt. Pourquoi l'homme pinceau ne veut pas m'expliquer où je suis vraiment, et pourquoi ne pas devenir mon maître après tout. Surtout que d'après ce que j'ai compris, mon pouvoir est rare, donc, c'est plutôt une aubaine ! Tu me diras, toujours ça de gagner... Et voilà que je me parle tout seul. Je regarde ma main, le pinceau y est toujours. Je pense le garder, mais je ne veux pas le voler. J'ai jamais aimé voler, même si c'est pour ma survie, il y a mieux tout de même.

-C'est donc si dur que ça de m'expliquer où nous sommes ? Qu'on soit bien clair, je reviendrais ici toutes mes nuits jusqu'à avoir toutes mes réponses !

Un temps d'arrêt. C'est pas souvent que je me mets autant en colère avec un intervalle aussi proche. Je reprends mon sourire de gentil, après tout, c'est moi qui viens d'arriver.

-Après tout... Si vous ne pouvez ou voulez pas m'aider à comprendre où je suis, pouvez-vous au moins me fournir en matériel ? Je pense que le pinceau me va, mais me faudrait de l'encre et un rouleau de papier assez long pour y dessiner beaucoup, pour l'instant, je sais que mes dessins sortent, mais je ne sais pas s'ils peuvent rentrer... Bref, là n'est pas la question, le pinceau plus de l'encre plus un rouleau de papier assez long contre mon départ, ça marche ? *sourire de gentil à fond*

Oui, il faut oser dans la vie, après tout, si je dois aussi vivre dans ce monde, autant que j'y sois préparé à fond. Si j'ai réussi à y entrer, pourquoi pas d'autres personnes mal intentionnés ? Après tout, je ne peux pas être le seul à vivre dans ce monde ? Non. D'autres personnes m'entourent, et ils sont humains. Ce point de vue m'est assez difficile à digérer. Dreamland... Dans quoi me suis-je encore fourré !?

[Père Castor]

*L'homme se retourne vers Zen.*

-Mmh ... C'est pas bête ça ... Tu n'as qu'à garder le pinceau et on verra plus tard pour l'encre et le papier ... Mais oui, je pense que tu as raison, je pense déjà pouvoir t'expliquer certaines choses sur Dreamland ... Hum ...

*Il réalise quelque chose.*

-Tu sais ce que c'est Dreamland ou moins ?

[Zenshou]

-Et bien, Dream égal rêve, et land égal pays, donc "pays des rêves ?" Je suppose qu'on vient ici par je ne sais quel chose, et qu'on arrive avec un pouvoir. Le miens est liée à mon ancienne peur du dessin... Attendez... Mais c'est ça ! On doit vaincre notre peur en rêve pour venir ici ? C'est bien ça ?

Que de perspicacité, cela ne peut être que cela, après tout, je suis arrivé ici à la suite du rêve avec les dessins vivants.

-Mais ce monde existe vraiment ? Je veux dire, demain je vais m'endormir et tout aura disparut ou non ?

[Père Castor]

*Le type qui fait face au jeune Voyageur semble tout content.*

-Ah mais si tu devines tout, tout seul ! Tout est parfait !

*Il sourit.*

-Oui ce monde continue d'exister même quand tu te réveilles. Quand tu te rendormiras, tu n'iras pas forcément à la Tour des arts mais dans un des nombreux Royaumes de Dreamland ... Génial n'est ce pas ?

[Zenshou]

-Génial... Génial... Faut le dire vite ! Je suppose que c'est pas le pays des bisounours ce monde !

Non mais attendez, on me lâche comme ça en pleine nature avec des gens qui ont des... Pouvoirs. Are you kidding me ? Sérieusement, je vais pas faire long feu dans ce genre de monde aussi hostile. Imaginer, il doit y avoir des assassins partout ! Attendez, mais en plus si tout le monde qui arrive à vaincre sa peur viens ici avec un pouvoir... Il peut y avoir n'importe quoi ! Oh my god ! Faut pas déconner non plus, je veux rester en vie...

-Attendez... Ça veut dire que tout le monde de chez tout le monde peut venir... Mais ça part pas en live dès fois ?

Réfléchi, quand tu arrive dans un nouveau monde, qu'es-ce que tu as vraiment besoin de savoir... Les zones dangereuses ? L'argent ? La nourriture ? Quoi-qu'en rêve je sais pas si je dois manger...

-Et pour les endroits dangereux ? Et l'argent ? Et la nourriture ? J'ai besoin de manger ici ?

Je regarde mon pinceau, et je me dis qu'on va devenir très vite très bon ami...

[Père Castor]

*Il hausse les épaules.*

-Mais ne soit pas ridicule, tu n'es pas là suffisament longtemps pour souffrir de la soif ou de la faim... La fatigue ma foi... ce n'est pas impossible.

*Il regarde le Voyageur avec une certaine complaisance.*

-Mon pauvre, mais rassure-toi ! Dreamland n'est pas si dangereux ! C'est un Royaume où les gens se retrouvent et communiquent ! Certes il y a des créatures sauvages et certains Voyageurs aiment la compétition bonne enfant... Mais il n y a vraiment pas lieu de dramatiser !

*Il lève les yeux au ciel.*

-Après c'est sur, il vaut mieux éviter les Royaumes Cauchemars ...

[Zenshou]

Ok, là, à cet instant, j'ai pas mal de pensées assez négatives envers moi. Que je suis con bordel de crotte ! Mais si je tombe dans le comas ? Rhoo faut vraiment que j'arrête. Je le regarde et l'écoute, petit à petit je me fais à ce nouveau monde qui me semble de moins en moins dangereux jusqu'au mot qui veut tout dire. Cauchemar.

-Royaume Cauchemar ? Attendez... Royaume ? Il y a des Royaumes ? Vous voulez dires que...

Je prends un temps de pose. Je me remémore tout ce qu'il a dit, et là, ça refait tilt. Créatures sauvages. J'ose espérer que vue que nous sommes dans le monde des rêves, les créatures soient... Sympa ? Non. Avec la chance que j'ai, ce sont des monstres qui te croquent à la première occasion.

-Comment ça CRÉATURES SAUVAGES !? Ça doit pas être des gentils petits nounours en guimauve... Si ? *mode réflexion de niais, on*

Mal à la tête... Aie *se masse la tempe droite*. Bon sinon appart ça, j'ai à peine l'impression de poser des questions qui volent toutes seules. Assez désagréable. Je suppose que je le découvrirais par moi-même... Ou peut-être que je connais quelqu'un qui... Est aussi ici ? Après tout, c'est plausible !

-Mais... Comment on fait pour savoir si quelqu'un de mon monde est ici ? Y'a pas un moyen de le rejoindre ?

[Père Castor]

-Oui oui les Royaumes cauchemars ... De grand et puissant Royaumes gouvernés par des gens tyranniques, fou dangereux et extrêmement puissants ... Oui pourquoi ?

*Dit-il le plus naturellement du monde tout en balayant les questions de Zen, excedé.*

-Ah, écoute ... Je n'ai pas le Bestiaire de Dreamland, mais j'imagine que tu peux toruver des oursons en guimauve au Royaume Nourriture ...

*La secrétaire rajoute.*

-Quoique ça a l'air de craindre un peu là bas ...

-Ah oui ... Il paraît.

*Il termine en répondant à la dernière question du monsieur.*

-Oui alors... Bah écoute, tous les humains rêvent ... Donc tes amis doivent forcément être dans Dreamland, après c'est sur que tu ne le sauras pas si c'est un Voyageur ou un rêveur tant que tu ne l'auras pas rejoins...

[Zenshou]

-Ah oui... Il paraît. *lève les yeux en l'air*

Je regarde le pinceau dans ma main, et me dis qu'il va décidément devenir mon meilleur ami. Comme quoi, les anciens ennemis peuvent facilement devenir nos nouveaux amis. Soit. Mes amis sont donc obligés d'être ici, d'une façon ou d'un autre. Mais pour les rejoindre ? Je verrais ça à mon réveil. Je regarde l'homme pinceau, avec insistance, et lui adresse un grand sourire, après tout, il m'a bien aidé. Bon certes, il a balayé la moitié de mes questions... Et il s'est à moitié foutu de ma gueule, mais il est là, lui.

-Et pour le parchemin et l'encre ? Je suppose que ma nuit ne va pas tarder à se terminer... Enfin, je suppose que quand je suis conscient dans le monde réel, ici, tout s'arrête ?

Après tout, c'est logique, je ne vois pas pourquoi ils resteraient tous ici le jour levé.

[Père Castor]

*Il sursaute.*

-Ah oui ! Votre parchemin et votre encre !

*Il file dans les escaliers .... Mais Zen se réveille avant.

C'est pas de pot quand même ... *

[Zenshou]

[HRP : Je te lâcherais pas !]

Seconde nuit. J'ai passé toute ma journée à ne penser qu'à cela. Dreamland. Et bien, quel monde étrange ! A vrai dire, je me suis ruminer ce que l'homme pinceau m'avait dit. D'ailleurs, je crois comprendre qu'il avait vraiment l'intention de me donner l'encre et le parchemin. C'est bien, j'ai encore le pinceau, mais tout seul, il ne sert pas à grand chose. J'arrive donc, pour la deuxième fois de ma vie de voyageur (c'est bien ça ? Voyageur ? Après tout, au point ou j'en suis.) devant cette tour. Je la pénètre, et y redécouvre le bordel ambiant d'hier.

-*soupir* Et bien, ça n'a pas changé en une journée.

J'avance et commence donc à monter les étages. Le premier, celui des caricatures me rappel Nez. Il devient quoi lui ? M'enfin, j'ai d'autre chats à fouetter. Deuxième étage, les portraits. Je cherche du regards l'homme pinceau et le trouve, en train de peindre le portait d'une personne.

-Me revoilà Maître. Je suis revenu chercher l'encre et le parchemin, j'ai encore le pinceau. Désolé pour hier, quand j'ai re-ouvert les yeux, j'étais dons mon lit. Sans doute réveillé ! M'enfin, je ne vais pas vous enquiquiner longtemps, je prends seulement mes objets et part.

[Père Castor]

*L''homme pinceau se retourne vers Zen.*

-Hein ? T'es qui toi ? On se connait ?

*Il se lève, un air suspect sur le visage.*

-Qui es-tu pour vouloir piquer dans notre stock ?

*Dit-il en agitant son propre pinceau, envoyant de l'encre noir sur la tronche de Zen...*

[Zenshou]

-Hey ! Mais... Je suis voyageur de cette tour, on s'est parlé hier sacre-bleu ! Vous vouliez me donner de l'encre et un parchemin à ma demande pour que je vous laisse tranquille ! Mais il semblerait que vous m'ayez très rapidement oublié. C'est triste. Moi je vous aime bien, et je ne suis pas prêt de vous oublier !

Je prends un temps d'arrêt. Il m'a vraiment oublié ? Mais ça ne fait qu'une journée ! Je m’essuie le visage et frappe dans l'air avec ma main pour enlever l'encre. Je le regarde, et décide de lui montrer mon pouvoir. Je vois une toile non loin et lui demande de me suivre avec insistance. J'y dessine un Aigle, celui de mon père. Je reprends bien son aspect physique, le même que le sien, et m'applique à la tâche. À la fin, je lui ai trouvé un nom.

-Golden Eagle, Fly Away !

Un torrent de vent souffle dans la salle. Je ne pensais pas révéler autant de vent avec une simple invocation d'oiseau. Aussi beau soit-il ! Lorsqu-il apparaît, il semble plus vrai que nature.



Il me rappelle mon père. Une larme coule le long de mon visage. Sa taille est relativement grande, je peux monter dessus. J'essuie la larme de ma joue, et regarde l'homme pinceau. Je pose genoux à terre. Quoi ? A vrai dire, je manque de perdre connaissance plusieurs fois avant de vraiment me remettre et à pouvoir parler...

-Alors ?... Vous vous souvenez... De moi maintenant ?... Hier c'était des papillons...

Des gouttes de sueur coulent le long de mon visage. Cette invocation m'a pris beaucoup d'énergie, et je me sens très faible. Il semblerait que plus la taille de l'invocation que je désire est grande, plus je perds de l'énergie... Il faudra que je fasse très attention à ça.

Au bout de quelques minutes, je me relève, je reprends mon souffle calmement et essuie mon visage d'un revers de main.

[HRP : J'ai édité pour plus de convenance, il est vrai que c'était un peu abuser qu'il n'y est pas de contrepartie. Désolé.]

[Père Castor]

*La créature regarde Zen avec un regard trahissant son incompréhension la plus totale.*

Mais de quoi il me parle ce zouf ?

*Il regarde Zen se précipiter vers une toile et dessiner avec le matos à disposition ... *

Bon, il a un coup de pinceau raisonnable... Mais c'est pas du grand art non plus, faut arrêter de déconner 5 minutes ...

*Puis le type fait sortir le piaf du papier, le pinceauman sursaute et manque de s'évanouir.*

OH MON DIEU IL VA M'ACHEVER ! IL VA M'ACHEVER !

*Puis non, en fait c'était Zen qui était à deux doigts de s'évanouir, faut dire que c'était miraculeux qu'il puisse faire un truc aussi mastoque à sa seconde nuit.*

-Ola ! Mais asseyez-vous garçon ! Vous êtes malade de faire apparaitre des piafs comme ça en plein milieu de la pièce, puis il prend de la place votre piaf ! Bon sang de bois ! Veux-tu bien sortir cochonnerie !

*Bref, c'est un peu le bordel ... Puis il se tourne vers le jeune garçon.*

-Mais allons ! Qu'est ce que vous cherchez à prouver ! Je ne vous connais pas monsieur ! Et hier, je n'étais même pas là !