*Kras n'a jamais remis en doute les capacités de la vendeuse à déterminer qui était responsable de la vente; ce qu'il contestait, c'était son honnêteté. S'il avait eu des signes incontestables qu'il était à l'origine de la vente, l'autre n'aurait pas pu les... bah les contester. Mais il se garde bien de le dire.
Mais osef, puisqu'elle avait honoré sa part du contrat. Qu'elle lui en ait grugé zéro, une, cinq, ou même moins deux, il s'en battait les steaks, puisqu'il avait rien d'autre à faire de sa nuit.
De plus, il était assez content des armes que la vendeuse lui proposait, qui allaient de l'opinel à la hache de guerre à deux mains.
Mais Kras n'avait pas besoin d'une arme de guerre. D'une part parce qu'il ne saurait pas s'en servir, d'autre part parce qu'on ne pouvait pas la cacher.
Du coup, quitte à se faire arnaquer, chose dont il se battait les bourses, il prit un poignard d'assez belle facture. Noir, assez bien équilibré, lame longue (pour un poignard) et assez large. Au total, la longueur du truc était un peu inférieure à celle de l'avant-bras de Kras. Ça passe crème dans une manche, c'est solide, c'est tranchant. Parfait.*
-Au plaisir, madame, de refaire affaire avec vous.
*Petite révérence, puis il part. Puis il se réveille.*